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Interventions sur "AFD" de Joëlle Garriaud-Maylam


7 interventions trouvées.

Beaucoup de questions ont été posées par mes collègues. Pour ma part, je voudrais vous exprimer des remerciements, parce que l'AFD est une fierté pour la France, et que je trouve que vous l'avez conduite remarquablement. Je salue également votre engagement personnel dans un certain nombre de dossiers. Je pense en particulier aux petits entrepreneurs français, que vous avez aidés pendant la crise de la covid-19 - et vous vous souvenez que ce n'était pas gagné, et que nous avons dû beaucoup argumenter ! Les 50 millions d'euro...

...crédits, la différence de taux entre les hommes et les femmes est très instructive. Vous avez évoqué les CDL. C'est une excellente initiative d'inviter d'autres partenaires, d'autres États. Il serait important, me semble-t-il, que soient associés les représentants élus des Français de l'étranger. Beaucoup de Français, établis depuis longtemps dans ces pays, ont été exclus pendant des années de l'AFD ou de Proparco, alors qu'ils ont beaucoup de choses à apporter. Concernant la francophonie, je souhaite évoquer l'audiovisuel extérieur, très important pour le développement de l'information sanitaire par exemple et, plus globalement, pour l'éducation et l'enseignement.

...e lance de notre présence économique hors de nos frontières, mais ils sont les grands oubliés de cette crise qui les a, sinon ruinés, du moins mis en grande difficulté. Ils n'ont reçu aucune aide, en tout cas en Afrique. J'ai proposé qu'ils puissent bénéficier du fonds de solidarité aux petites entreprises de 7,5 milliards d'euros, mais mon amendement est tombé sous le couperet de l'article 40. L'AFD peut les aider, notamment grâce à Proparco et à Expertise France : nous comptons sur vous. J'en viens aux questions émanant du groupe Les Républicains. Lors d'une précédente audition, le 22 mai 2019, nous vous avons fait part de notre inquiétude de voir l'AFD pilotée par Bercy, alors que l'aide publique au développement est un levier essentiel de notre diplomatie d'influence et que la concurrenc...

...et. Nous avons appris qu'il y avait eu un don de 50 millions d'euros à la Gambie, comme le ministre des affaires étrangères nous l'a confirmé. Il faut soutenir ce type de pays, mais n'oublions pas que l'on réduit en même temps de 110 millions d'euros le budget du ministère des affaires étrangères. On impose aussi une réduction de 2,8 millions d'euros à TV5 monde et à France Médias Monde (FMM) : l'AFD ne peut-elle pas apporter son soutien ?

Vous n'avez pas parlé de l'audiovisuel extérieur, sous-financé, alors qu'il est essentiel à notre politique d'influence à l'étranger. Ne pourrait-on utiliser une partie du budget de l'AFD ? L'audiovisuel extérieur concoure en effet à l'enseignement primaire, en Afrique notamment. De même, il permet de prévenir le terrorisme et d'oeuvrer en faveur du développement durable. La suppression des journées de défense et citoyenneté à l'étranger a été annoncée la semaine dernière. C'est totalement aberrant. À l'étranger, plus qu'ailleurs, il est nécessaire de tisser un lien entre le pays...

J'ai pris connaissance avec un grand intérêt d'une étude sur le financement de « petits projets » par le biais du microcrédit en Afrique, qui avait donné des résultats très positifs. Or, lors d'un récent déplacement en Mauritanie, j'ai eu la surprise de constater que certains « petits projets », comme la construction d'un hôtel par exemple, ne pouvaient pas recevoir de financements de l'AFD, en raison d'un seuil trop faible. Je souhaiterais également connaître votre sentiment sur la situation de l'éducation au Sénégal, qui me paraît préoccupante.

Plus qu'une question, ceci est une exhortation. L'AFD raisonne trop souvent comme une banque et ne soutient que les gros projets. Dans les pays en voie de développement, il faut aussi subventionner les projets moyens, émanant souvent de Français expatriés et tout aussi créateurs de valeur : en un mot, à défaut de microcrédit, il faut faire du minicrédit. Madame Cerisier-ben Guiga, on ne peut pas dire que les organisations internationales se désinté...