Photo de Laurence Cohen

Interventions sur "cannabis" de Laurence Cohen


7 interventions trouvées.

...'avons pas de recul suffisant pour évaluer leur nocivité et l'addiction qu'elles peuvent entraîner. Des recherches ont-elles permis de mieux appréhender les avantages et les inconvénients de ces cigarettes électroniques ? Le Sénat avait voté leur taxation, mais le Gouvernement a rejeté cette mesure. Le tabac et l'alcool, qui sont en vente libre, ont des effets terribles sur la santé publique. Le cannabis, qui, lui, ne l'est pas, entraîne, en zone urbanisée comme en zone rurale, des trafics sources de violences. Toutes les politiques sécuritaires et d'interdiction menées ont été des échecs, notamment aux États-Unis. J'avais été à l'initiative d'une charte, qui avait réuni en 2012 les principales associations et les fédérations de lutte contre les addictions : tous les participants étaient parvenu...

...r. Moi-même, j’ai évolué sur cette question, en étant rapporteure, à partir de 2011, de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca). J’ai rencontré, à ce titre, des professionnels d’organismes participant à la Fédération Addiction, qui, tous, ont insisté sur la nécessité d’avoir une réflexion sur cette question et d’aboutir à la légalisation du cannabis. En effet, outre les arguments déjà soulevés, les trafics sont aujourd’hui aux mains de réseaux mafieux, ce qui entraîne une violence terrible. Dans les quartiers, quels que soient les territoires, on assiste à un accroissement de la violence liée à ce sujet. Aussi, conduire une réflexion, sans hypocrisie, sur la légalisation me paraît important, en termes de vivre ensemble, mais également de s...

J'ai été longtemps rapporteure de la Mildeca et ai alors travaillé sur la question des addictions. J'ai fait en sorte qu'en 2012 soit mise en place une charte Pour une autre politique des addictions, signée par 1 800 professionnels. On s'était tous mis d'accord sur la dépénalisation de l'usage du cannabis, à partir du constat que la politique adoptée par les pouvoirs publics n'apportait pas de résultats probants dans nos quartiers, quels qu'ils soient : ces trafics engendrent des violences qui pourrissent le quotidien des habitants. Quel est votre sentiment sur l'idée d'une dépénalisation ? Le crack, plus communément appelé la drogue du pauvre, a défrayé récemment l'actualité. La Belgique a mis e...

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je tiens tout d’abord à remercier ma collègue Esther Benbassa d’avoir lancé ce débat au nom de notre groupe. Le cannabis déclenche des débats passionnés, parfois au gré des faits divers, ce qui nous éloigne le plus souvent d’une analyse sérieuse et fondée sur des données scientifiques objectives. Les progrès de la médecine et de la recherche conduisent pourtant à faire évoluer les mentalités et, donc, les législations un peu partout dans le monde. Mais je veux le rappeler : le sujet dont nous discutons aujourd’hui...

...avancer dans votre plan ambitieux. En revanche, comment expliquez-vous que le Gouvernement continue à réduire les moyens de la Midelca, de façon continue depuis 7 ans ? J'ai été moi-même rapporteure de ces crédits de 2012 à 2014 et, chaque année, - comme ma collègue Chantal Deseyne - je dénonçais cette réduction. Ensuite, vous avez parlé de la prévention pour le plus jeune âge, et évidemment du cannabis. Au sein du groupe communiste républicain citoyen et écologiste ; nous sommes très dubitatifs ; nous regrettons que le cadre législatif reste le même, à savoir la loi de 1970, et qu'il s'apparente finalement à une offensive contre les usagers. Ce système a montré ses limites, voire son inefficacité. Lorsqu'on auditionne les addictologues ou des associations, on voit bien que le chemin emprunté n'...

...tions et associations d’addictologie, une base commune de diagnostic, d’état des lieux et de recommandations, aboutissant à un consensus sur la dépénalisation de l’usage des drogues. Pour les signataires, il faut en finir avec les dérives sécuritaires et avec une prévention lacunaire, donc inefficace. Cette proposition de loi répond-elle à ces constatations ? Est-il juste de se focaliser sur le cannabis quand nombre d’autres addictions à des substances, légales ou illégales, font tout autant, si ce n’est plus de ravages? J’aurais préféré que l’on aborde la question des addictions de manière plus globale. Mais nous ne nions évidemment pas le problème. Je citerai à cet égard les chiffres de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies, l’OFDT : en 2010, entre 1 et 2 millions de Français co...

... l’État, de la production jusqu’à la vente. Sachant que, en France, le débat sur ce sujet est tronqué et que nous ne parvenons pas à élaborer une réflexion de fond qui échappe au sensationnel et aux faits divers, la légalisation est-elle vraiment la bonne réponse ? En accord avec les signataires de la charte précédemment évoquée, le groupe CRC estime qu’il faudrait plutôt dépénaliser l’usage du cannabis, ce qui revient à supprimer la sanction pénale attachée à un comportement individuel, en l’espèce l’usage, la possession ou la détention pour usage personnel de ce produit. Dépénaliser, c’est renoncer à punir pénalement l’acte de consommer des stupéfiants. Contrairement à la légalisation, elle implique le maintien de l’interdit. Je me permettrai de citer à ce titre l’exemple du Portugal. Depuis...