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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, une langue ne saurait vivre et survivre sans un statut officiel et juridique qui lui assure une existence pleine et entière. C’est essentiel. Il existe quelque 6 500 langues utilisées à travers le monde. Celles qui disparaissent sont celles qui ne bénéficient pas d’une reconnaissance officielle, légale, nationale ou régionale. En France, les langues régionales appartiennent à notre patrimoine depuis leur inscription dans la Constitution, en 2008. Ce patrimoine est une richesse pour notre pays et pour nos territoires, mais si nous voulons le conserver, ces langues doivent être enseignées, acquises et transmises. Loin des clichés folkloriques, les langues régionales et le multilinguisme constituent un atout, notamment...
...ur cet argument ni sur l’article 2 de la Constitution relatif à la langue officielle de la République. Si l’immersion était inconstitutionnelle, elle ne pourrait d’ailleurs pas faire l’objet d’expérimentations, de même que l’enseignement bilingue ne pourrait pas faire l’objet de conventions entre les régions, les départements et l’État. En réalité, les difficultés de l’apprentissage des langues régionales ne résultent ni du cadre législatif ni d’obstacles constitutionnels, mais plutôt de notre culture et de notre histoire nationale. Laissons ce choix politique, dont le Parlement doit débattre, aux collectivités qui peuvent en organiser l’application.