Photo de Laurence Rossignol

Interventions sur "homme" de Laurence Rossignol


36 interventions trouvées.

Nous allons voter ces amendements. Je voudrais revenir sur la nature de notre débat. Nous constatons toutes – tel était l’objet de votre propos introductif, madame la ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes – que les choses n’avancent pas aussi vite que nous le voudrions, que les lois ne sont pas toujours suivies des effets attendus, que les résistances à l’égalité entre les femmes et les hommes, dans le monde économique comme dans le monde politique et dans tous les milieux sans exception, restent fortes. En matière d’égalité professionnelle, l’enjeu n’est pas mince : c’est celui de la rémunérati...

Notre rapport de 2013 a montré que la retraite des femmes était la résultante des inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes et du poids des responsabilités familiales, qui pèsent majoritairement sur les femmes. Nous avons pu constater d'importantes inégalités en matière de retraite, avec des écarts sensibles de pensions, réduits toutefois par les droits familiaux et conjugaux. À cet égard, il nous était apparu que les droits familiaux demeuraient un moyen efficace pour réduire les inégalités. Autre cons...

...es des intercommunalités demeure un enjeu prioritaire par rapport à celui de la parité dans les communes faiblement peuplées, où les femmes sont diversement représentées parmi les élus. J'avoue que ma réflexion achoppe encore sur la conciliation entre l'exigence de parité dans les intercommunalités et la nécessité d'y représenter les communes dont les premiers magistrats sont majoritairement des hommes. Les communes de moins de 1 000 habitants sont membres d'intercommunalités regroupant au moins 70 communes, auquel cas tous les maires ne sont pas vice-présidents. Les communes plus peuplées, concernées par les dispositions relatives à la parité sont, quant à elles, regroupées au sein d'intercommunalités composées d'un plus faible nombre d'entités. Toutefois, l'application des mesures de parité...

...titution reproduit des représentations collectives qui vont au-delà de la prostitution elle-même. Quand votre collègue de bureau va, entre midi et deux, acheter du sexe tarifé, à son retour au travail son regard sur les femmes qui l'entourent ne peut qu'être imprégné de ce qu'il vient de vivre et de faire ; que l'on puisse acheter du sexe tarifé signifie que les femmes sont à la disposition des hommes. La prostitution concerne donc l'ensemble des femmes. Il est d'ailleurs révélateur de constater que, quel que soit notre statut social, nous nous sommes toutes fait au moins une fois traiter de « pute » dans notre vie, comme si toutes les femmes étaient potentiellement des vendeuses de services sexuels. Légaliser l'achat de services sexuels, c'est donc admettre que toutes les femmes sont pot...

Le mythe des prostituées libres et heureuses d'exercer cette activité arrange les clients ! L'achat de services sexuels revient à considérer que le corps des femmes est à la disposition des hommes et que leur désir n'a pas d'importance. Je ne connais aucune prostituée qui souhaite voir ses enfants le devenir, à la différence des avocats, médecins ou professeurs, qui souscrivent bien volontiers à l'idée que leurs enfants exercent la même profession qu'eux. L'idée d'une prostitution libre et consentie est infirmée par les quelques chiffres que j'ai déjà cités : 80 % de prostituées sont de...

Je trouve que c'est un beau sujet d'étude, très intéressant mais pas forcément facile à traiter. On parle toujours de l'éducation des filles, mais celle des garçons est beaucoup moins traitée. On fait ainsi toujours reposer l'égalité femmes-hommes sur les filles et les mères. Cela revient à dure que les femmes sont responsables de leur situation... Mais qu'en est-il des pères ? Peut-être faudrait-il commencer par recenser la littérature disponible sur cette problématique, qui doit exister sans être très abondante.

J'approuve tout à fait ce que dit Laure Darcos sur l'importance que tous les groupes politiques participent aux travaux de la délégation. Nous devons avancer ensemble pour faire progresser les droits des femmes. J'aimerais que le féminisme rassemble autant la droite que la gauche, les hommes et les femmes. Pour ce faire, évitons les sujets clivants. Au passage, je rappelle qu'il n'y pas de sujet sur la GPA en France, parce que personne ne la soutient ! En revanche, il y en a un sur la PMA. Tirons les leçons de ce qui s'est passé. Mais les groupes doivent aussi se positionner sur ces sujets de société : soit ils décident que chacun vote selon sa conscience, soit ils imposent une di...

Mme Laurence Rossignol. Il n’y a pas non plus ceux qui s’attachent à défendre la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et ceux qui s’essuieraient les pieds dessus. Nous sommes tous attachés aux droits de la défense et à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

...aient les besoins législatifs pour encore mieux défendre la cause que vous portez ? À Marta de Cidrac, j'objecterais que les études sont indispensables, même si notre ressenti est clair. Il n'est qu'à voir la place réservée aux femmes dans les milieux d'expertise pour mesurer combien la tâche reste grande. Lorsqu'on traite par exemple dans les médias d'un sujet comme les inondations, on voit les hommes agir ; les femmes ne font que témoigner ou écoper en arrière-plan. Les études objectivent le ressenti. Nous n'en aurons jamais assez, car à chaque fois qu'on soulève un pan du voile de la misogynie, on en trouve un autre. À Olivier Paccaud, je répondrais que la loi enclenche des dynamiques, et n'est en rien un obstacle à la créativité. Des mouvements inédits ont vu le jour dans le monde des co...

...aient les besoins législatifs pour encore mieux défendre la cause que vous portez ? À Marta de Cidrac, j'objecterais que les études sont indispensables, même si notre ressenti est clair. Il n'est qu'à voir la place réservée aux femmes dans les milieux d'expertise pour mesurer combien la tâche reste grande. Lorsqu'on traite par exemple dans les médias d'un sujet comme les inondations, on voit les hommes agir ; les femmes ne font que témoigner ou écoper en arrière-plan. Les études objectivent le ressenti. Nous n'en aurons jamais assez, car à chaque fois qu'on soulève un pan du voile de la misogynie, on en trouve un autre. À Olivier Paccaud, je répondrais que la loi enclenche des dynamiques, et n'est en rien un obstacle à la créativité. Des mouvements inédits ont vu le jour dans le monde des co...

À mon avis, le problème ne se limite pas à l'égalité entre femmes et hommes. Il faut s'assurer que cette rédaction de l'article premier n'empêche pas des mesures de rattrapage au profit, par exemple, des quartiers. Il y a eu des précédents d'invalidations de telles mesures par le Conseil constitutionnel au nom du principe d'égalité, précisément. En 1982, le Conseil constitutionnel avait ainsi, en se fondant sur le principe d'égalité, déclaré inconstitutionnelle la loi ...

C'est un débat compliqué dans notre pays, qui est le pays de la Déclaration des droits de l'Homme, mais pas pour autant celui des droits de l'Homme. La Déclaration des droits de l'Homme n'est pas une déclaration des droits humains mais une déclaration des droits du mâle, car aussi bien dans son élaboration que dans sa mise en oeuvre, il n'y aucune prise en compte de la citoyenneté des femmes. Les anglo-saxons usent de l'expression « human rights » sans l'ambiguïté que notre langue donne au ...

On ne doit certes pas réécrire l'histoire ni la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, mais il faut user de l'expression « droits humains » quand on parle des droits de l'Homme. Il est faux d'avancer que l'élaboration de la déclaration des droits de l'Homme témoignait d'une compréhension générique du genre humain, d'autant qu'elle a été rédigée alors que n'étaient pas considérés comme doués de raison les fous, les femmes, les enfants et les réprouvés !

Le moment venu, nous pourrions également prendre attache avec la Garde des Sceaux et la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. L'idéal serait que le projet de loi constitutionnelle intègre la disposition transformant la délégation en commission.

Il me semble qu'il y a un angle mort concernant le fait, pour un jeune homme, de subir une fellation contre son gré. Cette situation est-elle prise en compte par votre enquête ?