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Interventions sur "institution" de Marie Mercier


4 interventions trouvées.

...e une procédure simplifiée qui resterait, comme aujourd'hui, centralisée auprès du ministère de la justice. Il s'agissait d'une procédure sur simple arrêté, et non plus sur décret du Premier ministre, que le ministère aurait engagé par téléprocédure, avec un formulaire Cerfa, pour rendre cette démarche facile et accessible à tous sur tout le territoire. Nous y avions apporté des garanties, avec l'institution d'une période de réflexion de trois mois et une recevabilité soumise à l'absence d'enfants mineurs pour éviter tout effet ricochet. Cette solution du « juste milieu » n'a pas trouvé d'écho auprès des députés qui sont revenus à leur procédure initiale, sans autre changement que de prévoir un délai de réflexion d'un mois, ce qui semble insuffisant au regard de la portée de la démarche. Les député...

...n ceux qui conduisent des recherches sur ces questions n'en sortent pas indemnes. L'Église de France a-t-elle pris pleinement conscience de la gravité des abus sexuels, qui sont des crimes, et non pas seulement des péchés, et de l'importance de se recentrer sur les victimes de ces crimes, ou bien pensez-vous que certains mouvements bien ancrés continueront à protéger, d'abord, la réputation de l'institution ? L'Église recherche-t-elle vraiment l'origine de la vocation de ses aspirants ? Les réparations et indemnisations doivent enfin être à la hauteur de ce qu'ont subi les victimes, qui ont pris perpétuité. Qu'elle en ait les moyens ou non, l'Église doit assumer leur prise en charge, très coûteuse, sans faire appel aux dons.

...s'agit d'une forme de sex-appeal. Ils repèrent leur proie et la fascinent. En Allemagne, le clergé est encore payé par l'État, qui collecte l'impôt religieux. Il a donc de bons traitements, dont je ne suis pas jaloux, mais on trouve selon les statistiques plus de pédophiles dans l'Église allemande qu'ailleurs. Non seulement ils peuvent avoir accès aux enfants, mais ils sont en outre payés. Cette institution est donc formidable pour eux ! Mon propos consiste à demander pourquoi notre encadrement n'a pas fait son travail. C'est contre le manque de vigilance que je peste !

Pendant plusieurs mois j'ai avec un groupe de travail de sept collègues préparé un rapport d'information sur les violences sexuelles sur mineurs. Un certain engagement est indispensable sur un sujet aussi grave, et l'on ne sort pas indemne de ce travail. C'est pour moi une évidence qu'il convient d'élargir notre réflexion à toutes les institutions accueillant des enfants, et à tous les cultes. Nous ne referons pas les auditions du groupe de travail, nous en organiserons d'autres, en nous intéressant en particulier au monde du sport, à celui de l'éducation. La détection, la prévention sont essentielles, et exigent une sensibilisation, une éducation même, de tous.