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Interventions sur "degré" de Max Brisson


6 interventions trouvées.

...lus de démarcation entre ceux dont les familles ont les ressources pour payer de tels cours et ceux qui ne les ont pas. Le service public de soutien scolaire s'appuiera, entre autres, sur des professeurs volontaires, y compris retraités, réunis sous la forme d'une « réserve éducative ». La question de la formation des professeurs doit également être posée. Enseigner dans le premier ou le second degré, ce n'est pas le même métier. La formation ne peut pas être identique. C'est pourquoi cette proposition de loi prévoit de dissocier la formation des enseignants du premier et du second degrés. Il s'agit pour moi non pas de revenir sur la mastérisation ou le lien avec l'université, mais d'arrêter de se payer de mots et de redonner enfin la main à l'éducation nationale dans la formation des profes...

N'étant pas le grand libéral de service, je ne répondrai pas à Mme Monier. Nous avons déjà eu l'occasion d'échanger longuement sur ces questions. Je vais plutôt répondre à M. le ministre sur les deux points qu'il a abordés. Monsieur le ministre, vous nous dites tout d'abord que, pour les établissements du second degré, notre demande est satisfaite. Les textes leur donnent effectivement une large autonomie. C'est vrai sur le papier, mais seulement sur le papier. La réalité est bien différente. Depuis la première circulaire relative, qui date de 1973, on n'a cessé d'insister, texte après texte, sur la grande autonomie et la grande liberté que possèdent les établissements publics locaux d'enseignement (EPLE). Il...

...f, je tiens à vous rassurer quant à la méthode. L'expérimentation nous laissera le temps de mener toutes les concertations nécessaires, que nous ne pouvions évidemment pas conduire dans le cadre de cette proposition de loi. Sur le fond, nous pourrons aussi faire preuve d'originalité. Une nouvelle fois, gardons-nous du mimétisme : il ne s'agit pas de dupliquer les EPLE qui existent dans le second degré. Les bâtiments de ces nouveaux établissements publics auront, par exemple, un statut totalement différent. Nous ne sommes pas du tout dans le contexte de la décentralisation de 1982 : il ne s'agit pas de bâtiments que l'État transfère, mais d'un patrimoine historique des communes, remontant aux lois de Jules Ferry. Dans mon esprit, il n'a jamais été question de changer cela.

...r d'avoir réparé une erreur concernant l'université, qui n'était pas intentionnelle : l'article 4 n'avait en effet pas pour objet de revenir sur la mastérisation. Mais dites-vous bien que quand le rapporteur a corrigé les imperfections de mon texte, il l'a fait après que nous avons largement discuté ensemble. Pourquoi me semble-t-il important de dissocier la formation des enseignants du premier degré de celle des enseignants du second degré ? C'est parce que ce n'est pas le même métier : apprendre à lire, à écrire, à compter à des enfants est sûrement le plus beau métier du monde, mais c'est un métier très particulier, un métier que moi qui ai travaillé comme professeur pendant de longues années, je n'aurais pas su exercer. Ces dernières années, on a regroupé de plus en plus de formations a...

Nous en sommes ainsi réduits à vous remplacer et à porter à votre place des valeurs profondément républicaines. L'école exige depuis longtemps un degré de neutralité supplémentaire. Je suis surpris de lire dans l'objet de l'amendement du Gouvernement que la neutralité ne s'impose pas aux usagers : elle s'impose aux élèves, donc aux usagers. C'est la spécificité de la laïcité à l'école. C'est bien ce qui différencie l'école de beaucoup d'autres services publics. Nous notons bien que vous avez abandonné, à gauche, un héritage qui était noble.

... réfléchissez à mieux articuler formation initiale et prérecrutement – nous vous accompagnons dans cette voie –, formation initiale et formation continue – c’est la clé –, formation continue et rendez-vous de carrière. Vous souhaitez d’ailleurs relancer cette formation continue au travers d’un nouveau schéma directeur. Reste que, « en même temps », vous laissez stagner les crédits dans le second degré. Vous les faites même baisser de 3, 45 % dans le premier degré ! Enfin, penser le professeur du XXIe siècle, c’est aussi penser une profession débarrassée de toute différenciation de salaire entre les femmes et les hommes. La différence s’élève encore à 13 %, en faveur des hommes. Que la proportion de femmes soit plus importante dans le premier degré n’explique pas tout, puisque, parmi les profe...