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Interventions sur "russie" d'Olivier Cigolotti


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...liquant les propositions de sanctions ou en proposant la fourniture d’armes létales. Alors oui, les sanctions économiques étaient nécessaires et amplement justifiées, et constituent un premier niveau de réponses. Le deuxième volet de mesures de rétorsion décidées ce week-end paraît totalement adapté à la situation et à son aggravation : la fermeture de l’espace aérien de l’Union européenne à la Russie, l’interdiction de la diffusion des médias d’État russes ou encore l’isolement du réseau bancaire Swift des marchés internationaux. Pour autant, cela suffira-t-il à dissuader Vladimir Poutine de mener une offensive destructrice sur l’ensemble du territoire ukrainien ? Nous n’en avons aucune certitude et il est permis d’en douter. À l’issue des sommets européens, des réunions du G7 et de l’OTAN,...

Je m'associe aux propos de nos collègues pour vous remercier de la bienveillance dont vous avez fait preuve à l'égard du Sénat. Les enjeux de sécurité sont au coeur de la crise actuelle. Je pense au traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, qui a été dénoncé à la fois par les États-Unis et la Russie, car l'accord, conclu en 1987, empêchait ces pays d'acquérir des armes dont la Chine se dote actuellement. Vous semble-t-il possible de favoriser l'adoption d'un nouveau traité de ce type ? Peut-on envisager une discussion portant sur les forces conventionnelles ? Comment renforcer la transparence des exercices militaires ?

La situation sera riche d'enseignements à venir, mais se pose la question de la dépendance énergétique. L'Allemagne, dont les besoins en gaz sont importants, a fini par se tourner vers la Norvège et d'autres pays tentent de conforter leurs relations avec le Qatar ou l'Algérie. La Russie ne risque-t-elle pas de se retrouver elle-même dans une situation de dépendance envers la Chine ? Son économie ne peut se passer des exportations de gaz. Ce risque est-il analysé, selon vous ?

Vous avez évoqué, dans votre propos, la réticence qu'ont certains États européens à recourir à Frontex. Nous avons le sentiment que leur réticence s'explique par le fait qu'elle traduirait leur incapacité à surveiller leurs frontières. À ce jour, la Lettonie et la Lituanie ont fait appel à Frontex dans la crise avec la Biélorussie. La Pologne a longtemps rechigné. Comment expliquez-vous ce paradoxe alors que les 27 ont fait le choix d'étoffer les moyens de votre Agence, qui dépasseront les 5 milliards d'euros ?

L'OTAN n'est plus l'alliance robuste sur laquelle l'Europe appuyait sa défense et, malgré de belles réussites, l'armée européenne est difficile à construire. Or de nombreux conflits font rage aux portes de l'Europe. Notre sécurité est-elle liée inéluctablement au rapprochement avec la Russie ?

La Russie est le pays le plus vaste du monde. Elle dispose de ressources exceptionnelles en gaz, hydrocarbures et minerais, mais qui la rendent très dépendante des cours mondiaux. Vladimir Poutine a-t-il la volonté de transformer l'économie russe pour la rendre moins dépendante ? Si oui, comment ?

Vos propos me semblent confirmer ceux du président de la commission de l'information du Conseil de la Fédération de Russie, récemment entendu, et qui nous disait que toutes les grandes décisions étaient en fait prises entre Washington, Moscou et Pékin. L'Europe est-elle encore capable de s'organiser pour être autre chose qu'un ventre mou ?

Madame l'ambassadeur, vous avez parfaitement planté le décor en matière de relations économiques. Même si la France reste le septième fournisseur de la Russie, le niveau des importations russes n'a cessé de décroître depuis 2014, année des sanctions et des contre-sanctions. Ceci a même concerné des productions qui n'étaient pas touchées par les contre-sanctions. Pensez-vous que cette baisse soit due à la chute du rouble, à une réelle désaffection pour les productions françaises ou, comme vous l'avez évoqué, à un développement des productions russes ? ...