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...en Amérique latine. Par ailleurs, s'agissant du Pakistan, je suis heureux que vous ayez cité Gwadar où je me suis rendu deux fois. La relance des relations avec le Pakistan se met en place et il faut poursuivre ce mouvement. Le Pakistan est un pays important, qui sera prochainement le premier pays musulman au monde devant l'Indonésie, ce qui n'est pas neutre. Par ailleurs, le corridor économique Chine-Pakistan et le port de Gwadar en font un point d'échange majeur entre la Chine et l'océan Indien. Enfin, quelle perception avez-vous de l'action de l'AFD dans ce grand secteur ? Pour ma part, je pense que l'AFD se comporte comme un électron libre qui échappe à toute consigne politique. Si le Président partage mon avis, peut-être faudrait-il s'emparer une nouvelle fois de ce sujet.
... fournit un conseil opérationnel, par exemple dans la planification de la contre-offensive ukrainienne. De son côté, la France donne ce qu'elle peut. En réalité, nous n'avons pas grand-chose à donner. Toutefois, à la différence de certains, nous donnons tout ce que nous annonçons. Le soutien militaire de l'Iran est un facteur important. Se poursuivra-t-il ? Se diversifiera-t-il ? A priori, la Chine ne fournit rien. Elle a trop peur des sanctions brandies par les Américains. Les Ukrainiens ont mené une offensive contre la marine russe en mer Noire et à Sébastopol avec des drones navals qu'ils ont fabriqués eux-mêmes. Les Shahed 126 iraniens sont redoutables. Ils sont faciles à intercepter, mais il y en a au moins 30 qui passent dans une salve de 50. Les munitions rodeuses sont aussi redou...
Comment analysez-vous la détention de stocks de dettes américaines par la Chine ?
...itionnelle avec Israël et des préoccupations vis-à-vis de l'Iran, ne semble plus au coeur des priorités américaines. Il en est de même en ce qui concerne l'Afrique et dans une moindre mesure, l'Amérique latine. Néanmoins, ce repli s'explique aussi par le souci de concentrer les ressources et l'attention américaines sur ce qui constitue une autre tendance de fond : la rivalité stratégique avec la Chine. Sur ce plan, la continuité avec la politique de Donald Trump est complète, Joe Biden n'étant d'ailleurs pas revenu sur les nombreuses sanctions décidées par son prédécesseur. La Chine est décrite comme la principale menace par l'ensemble des documents stratégiques américains. La compétition avec ce pays est globale, elle se déroule sur les plans stratégique et militaire comme économique et techn...
Deuxième bémol ou réserve que nous formulons, l'approche américaine de l'Europe - qu'il s'agisse de l'OTAN ou de l'Union européenne (UE) - n'est pas dénuée d'arrière-pensées et s'inscrit pleinement dans la stratégie de compétition avec la Chine. C'est particulièrement explicite dans le cadre de l'OTAN, où les États-Unis redoublent d'efforts depuis des mois pour que la Chine soit prise en compte comme une menace. Au final, si le nouveau concept stratégique de l'OTAN adopté à Madrid renforce la caractérisation de la menace russe, qualifiée de « menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés et la stabilité dans ...
...ommerciale européenne, devrait quant à lui permettre prochainement à l'Union européenne de mettre en oeuvre des mesures de représailles proportionnées face à des pratiques coercitives. Bien entendu, tout cela ne peut fonctionner sans fermeté et sans volonté politique de faire usage de ces instruments. Par ailleurs, il nous faut anticiper les conséquences du découplage entre les États-Unis et la Chine sur nos chaînes de valeur. En effet, l'Europe pourrait à moyen terme voir ses exportations vers la Chine de produits comprenant des composants critiques d'origine américaine frappées de sanctions, et réciproquement côté chinois, l'Europe se retrouvant ainsi prise en étau. Des stratégies de redéploiements doivent être étudiées. Enfin, les rapporteurs recommandent d'engager une véritable réflexion...
Vous rappelez le caractère autoritaire du régime chinois à juste titre. La Chine demeure est un grand pays, c'est une économie majeure, avec ses fragilités, avec laquelle tout le monde commerce. La route de la soie revêt selon moi une dimension de politique intérieure - chez nous, on parlerait d'aménagement du territoire -, même si elle a probablement été entravée par la pandémie. Partagez-vous ce point de vue ? Je vous pose une question un peu provocatrice pour éclaircir vo...
...onnaît des ratés : en témoignent des projets d'investissement qui tardent à se concrétiser ou encore le niveau d'endettement paroxystique du Monténégro. Pour autant, les succès chinois sont indéniables. Ainsi, en 2021, il n'est plus question, comme en 2017, de se demander si les nouvelles routes de la soie se mettront ou non en place - elles se développent?! - ni si les ambitions affichées par la Chine sont réalistes. Elle est en passe de devenir l'une des principales puissances mondiales. En 2021, en revanche, il est toujours pertinent de se poser la question de la réaction de l'Union européenne, de ses États membres et des autres pays européens face à l'affirmation de la puissance chinoise, importante, protéiforme, parfois visible, parfois discrète, voire masquée. La pandémie de coronavirus ...
Le deuxième axe est de réagir à l'avance technologique prise ou en passe d'être prise par la Chine. Nous estimons que la législation française mise en place sur la 5G est adaptée. Il convient toutefois de rester attentif à l'évolution des risques sur l'ensemble du territoire européen. Tous les pays n'ont pas le même niveau d'expertise sur ces questions. La capacité de la France et de l'Europe à soutenir l'émergence d'acteurs alternatifs aux grands équipementiers non européens de cet écosystèm...
Si elle ne mentionne nulle part expressément la Chine, cette initiative traduit assurément une vision du monde différente de celle des routes de la soie chinoises et structure, à l'évidence, une véritable réponse institutionnelle européenne. « Valeurs démocratiques et normes élevées », « bonne gouvernance et transparence », « partenariats égaux », « vert et propre », « axée sur la sécurité », « catalyser les investissements du secteur privé » : tels...
Voilà qui conforte nos propos. Nous avons évoqué l'Afrique, ainsi que l'Amérique latine, au début de notre intervention. En 2017-2018, le premier contrat de pétrole entre la Chine et le Venezuela a été libellé en yuan, indexé sur l'or et rendu convertible dans les trois principales banques chinoises. L'accord n'a pas bien fonctionné, mais il s'agissait d'un prototype. Le jeu entre le dollar et le yuan est dangereux, et l'Europe doit se positionner. Ramenons les volumes à leurs justes proportions. Les routes de la soie représentent 1 200 milliards de dollars, dont 294 dans...
Les Africains commencent à mesurer leur degré de dépendance à l'égard de la Chine et ses conséquences, avec des défauts de paiement et des clauses de nantissement activées sur des infrastructures publiques : ces atteintes à la souveraineté posent problème. En en prenant conscience, la Chine en vient même à des abandons de créance. De plus, il y a des résistances locales. Je me suis rendu à Djibouti, où la Chine a bâti des infrastructures colossales, dont une base militaire av...
Nos territoires ultramarins sont bien la cible des Chinois, à la fois en termes d'investissement et d'influence. André Gattolin a pu retrouver des indices de cette influence chinoise sur les médias et l'éducation dans le cadre de son rapport sur l'enseignement supérieur. La Chine se tient déjà prête à déployer tous ses moyens en Nouvelle-Calédonie si celle-ci devait larguer les amarres.
Aujourd'hui, l'enjeu est un saut technologique vers une nouvelle filière de batteries et vers la 6G européenne, qui nous permettra de nous affranchir de dépendances aux terres rares et à la technologie actuelle, en partie contrôlées par la Chine.
Gardons bien à l'esprit que tout citoyen chinois, notamment vivant à l'étranger, reste un agent de renseignement pour son pays et est régulièrement débriefé par l'autorité consulaire. Sur le format « 16+1 », initialement « 17+1 », il fallait faire exploser cette mauvaise structure, mais sans culpabiliser les États parties. Je rappelle que, même si la France n'a jamais contracté avec la Chine sur les routes de la soie, elle est l'un des premiers destinataires des 294 milliards d'euros d'investissements chinois en Europe.
Nous travaillons avec plusieurs collègues à un rapport sur la puissance chinoise en Europe, qui intègre le volet spatial. Nous nous interrogeons notamment sur la relation entre la Chine et la Russie. Il nous semble que la Russie dispose encore d'un avantage technologique, dont la vente fait partie des enjeux du rapprochement actuel avec la Chine. Pouvez-vous nous apporter des précisions à ce sujet ?
Trois autres collègues de la commission et moi-même travaillons sur un rapport consacré à la puissance chinoise en Europe. J'aurais souhaité vous entendre sur cette question. Pensez-vous que l'Europe est en train de se fédérer pour réagir face à la Chine ou en reste-t-elle à une certaine atomisation, qui me semble préjudiciable ? Notre pays est plutôt bien armé dans divers domaines - diplomatique, militaire, renseignement... - pour se protéger. Pensez-vous que nos partenaires européens soient suffisamment protégés à l'égard d'un pays qui est certes un partenaire, mais aussi, vous l'avez rappelé un rival systémique qui peut aussi paraître dangere...
...xique (ACEUM). Il nous est parfois expliqué que les concessions que nous avons faites sur le CETA permettaient de rééquilibrer le nouvel Accord de libre-échange nord-américain (Alena). Pensez-vous que cet équilibre, que j'estime précaire, est susceptible d'être mis en cause, à notre défaveur, avec l'entrée en fonction de la nouvelle administration Biden ? Enfin, concernant notre relation avec la Chine, vous évoquez l'objectif d'un rééquilibrage. C'est indispensable, je suis parfaitement d'accord avec vous sur ce point. Mais pouvez-vous nous dire où vous en êtes avec le Groupe 17+1, à savoir les pays européens qui ont contractualisé en bilatéral avec la Chine, groupe dans lequel l'Union européenne n'occupe qu'un strapontin ?
Monsieur l'Ambassadeur, merci pour ce temps d'information partagé, à propos d'un pays et d'un sujet passionnants. Ma première question concerne les Routes de la Soie, Belt and Road Initiative, qui ont un temps suscité des inquiétudes compte tenu de la dégradation de la situation économique en Chine et des critiques soulevées au motif du favoritisme qu'elles faisaient naître au profit des entreprises chinoises. Peuvent-elles, à vos yeux, connaître un nouvel essor à la faveur de la crise ? S'agissant des Routes de la Soie de la santé en particulier, la Chine se dit prête à se joindre à ses partenaires internationaux afin de promouvoir l'amélioration de la gouvernance mondiale en matière de ...
Sur la volonté de la Chine, celle-ci agit par des campagnes de communication et de financement ciblant la FAO, l'Unesco, ou les affaires économiques et sociales, au sein des administrations, par le financement de l'envoi de jeunes experts dans les administrations. Aujourd'hui, quatre agences sont dirigées par un Chinois et la Chine est passée, en termes d'effectifs au secrétariat général, du septième au cinquième rang entr...