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Mes chers collègues, le barème de l'ADA n'a pas été revalorisé depuis 2015, soit depuis huit ans. Or les demandeurs d'asile subissent comme tout le monde les conséquences de l'inflation et leur nombre est en progression constante. C'est pourquoi nous proposons, nous aussi, cette hausse de crédits. Les demandeurs d'asile doivent pouvoir subvenir à leurs besoins élémentaires : c'est tout simplement une question de dignité. Je rappelle que, pour la plupart, ils n'ont pas le droit de travailler. Nous avons un devoir d'hu...
Madame la secrétaire d'État, de votre côté, vous qualifiez de « prudentes » les hypothèses retenues pour 2024, alors même que vous dressez le même constat que nous, à savoir la persistance de l'inflation et la progression du nombre de demandeurs d'asile. À l'évidence, le Gouvernement n'assume pas ses choix : il n'a pas le courage de sa politique.
...veut rationaliser, on définit un objectif et l'on se donne les moyens de l'atteindre. Simplifier ne signifie pas tout à fait la même chose… Nous défendons cet amendement dans un esprit de responsabilité. Monsieur le ministre, Ian Brossat vous a posé une question et nous attendons encore votre réponse : va-t-on déployer des moyens d'envergure en faveur de l'interprétariat ? Pour les demandeurs d'asile, qui viennent formuler leur récit en s'appuyant sur un certain nombre de documents, l'appui d'un interprète est indispensable.
Quant à la réduction des délais, elle constitue un véritable problème : à force de simplifier, on va réduire les possibilités de recours. Nous le savons tous, les récits des demandeurs d'asile sont très différents les uns des autres. Ces hommes et ces femmes ont parfois subi des traumatismes extrêmement lourds. Certains d'entre eux ont été persécutés, ni plus ni moins : il faut préserver le temps nécessaire pour examiner leur dossier. Or un mois, ce n'est pas trois mois. Certains migrants ont risqué leur peau en traversant la Méditerranée. De jeunes femmes, des enfants demandent l'asi...
.... Dans ma ville, il m'est arrivé d'obtenir satisfaction pour des mères de famille, avec des enfants en maternelle ou à l'école primaire, qu'on allait mettre à la rue. On affirme même maintenant que, dès trois ans, un gosse peut vivre dehors, pour peu qu'il s'agisse d'un étranger. On a honte de le dire ! Il faut vraiment revoir cette mesure. Nous avons un devoir de résultat : 84 500 demandeurs d'asile enregistrés en France étaient sans hébergement dédié au 31 décembre 2022 et je crains que le chiffre soit encore plus élevé au 31 décembre 2023. Pourtant, il ne saurait y avoir d'enfants sans toit, de personnes laissées en déshérence. On m'objecte souvent, dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances ou d'autres textes, que tel ou tel de mes amendements est contraire à l'harmonisa...