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Interventions sur "souveraineté" de Pierre Ouzoulias


4 interventions trouvées.

Le général Lecointre, chef d'état-major des armées, et le général Bonnet de Paillerets nous ont dit que la maîtrise des codes sources était essentielle en matière de souveraineté. Votre ministère est lié à Microsoft par un partenariat de longue date. Des militaires qui ne sont pas sous votre tutelle, comme les gendarmes, ont réussi à se passer des Gafam pour mettre en place des logiciels libres. Le partenariat avec Microsoft s'achève en 2021. Intégrerez-vous le critère de la maîtrise des codes sources dans le futur appel d'offres ?

...recteur interministériel du numérique et du système d'information et de communication de l'État. Il nous a expliqué que c'étaient les choix des usagers, la manière dont les fonctionnaires utilisaient leur logiciel, qui était déterminante. À titre personnel, je suis fier de ne recourir qu'à des logiciels libres. Ce qui m'inquiète profondément est l'absence totale de prise en compte du critère de souveraineté dans le cadre des achats publics réalisés par l'État - à l'exception notable du ministère des Armées dont nous avons entendu les représentants. Aujourd'hui, lorsque nous achetons un réfrigérateur, nous sommes en mesure de connaître sa dépense énergétique grâce à un affichage obligatoire. Serait-il envisageable d'adopter un système de labellisation comparable en termes de souveraineté et de prote...

Le Gouvernement a demandé au Sénat de voter une loi sur la manipulation de l'information : a-t-elle été utile ? Dans nos auditions, le sujet du logiciel libre comme instrument pouvant aider à reconquérir notre souveraineté nationale est revenu à plusieurs reprises. Quel est le plan proposé par votre Gouvernement pour développer l'usage des logiciels libres ? Ne serait-il pas intéressant que le Gouvernement apporte une aide aux associations bénévoles qui développent ces logiciels ? Cela permettrait de garantir la pérennité de ces solutions informatiques transparentes, qui répondent à un objectif de souveraineté numé...

J'ai été très sensible sur la généalogie que vous avez tracée des trois espaces antérieurs à l'espace informationnel. Or, les trois premiers reposent sur la notion de frontière, plus ou moins matérialisée, et sur les modalités claires de l'exercice de la souveraineté, c'est-à-dire étymologiquement du latin médiéval « superanus », c'est-à-dire le pouvoir au-dessus duquel rien ne peut s'exercer. Néanmoins, quelle pourrait être, selon vous, la souveraineté sur ce quatrième espace, privé de frontière matérielle et dont 80 % de l'information seront bientôt détenus par des acteurs individuels et disséminés ? Quelle en sera l'organisation politique ?