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Interventions sur "virus" de René-Paul Savary


7 interventions trouvées.

Je tiens par ailleurs à rappeler que, contrairement à ce qui a été dit, la vaccination a très largement fait la preuve non seulement de sa capacité à diminuer les complications – tout le monde est d’accord sur ce point –, mais aussi à limiter, certes de façon moindre, la transmission du virus. C’est la raison pour laquelle il est important de prendre un certain nombre de dispositions. Monsieur le ministre, vous pratiquez la politique du « en même temps ». Vous instaurez le contrôle sans dire l’obligation. Votre politique serait sûrement plus lisible si elle ne reposait pas sur des mesures faites de bric et de broc et si elle était très claire pour les Français. Or les difficultés ac...

...pour ce rapport. Avec Véronique Guillotin et Christine Lavarde, nous avons eu l'occasion, dans le cadre de travaux de la délégation à la prospective, de rendre un rapport sur le numérique et la crise dont certains constats rejoignent les vôtres. Une première observation portera sur le classement, selon le nombre de décès, des pays plus ou moins infectés. Certains pays aux stratégies dites « zéro virus », fondées sur des moyens numériques très strictes, présentent des nombres de décès très faibles. Au niveau mondial, la France est classée au 136e rang en nombre de décès avec une gestion qui a connu des retards. Notre stratégie était celle de vivre avec le virus par opposition à d'autres pays dont la stratégie, plus efficace semble-t-il, était basée sur des mesures plus strictes mais non général...

Il semble que les zones qui ont été les plus durement touchées par la première vague le sont moins par la seconde. Peut-on considérer qu'il existe une forme d'immunité collective géographique, et que doit-on en conclure s'agissant de la stratégie vaccinale ? Faut-il vacciner en priorité les Ehpad qui n'ont pas encore été touchés par le virus ? À côté de la question du vaccin, des travaux se poursuivent-ils sur les traitements ? Je pense notamment à une récente publication de la revue The Lancet au sujet d'un traitement à base de zinc et de vitamine D. Certains pays ne connaissent-ils pas une mortalité moindre en raison de l'utilisation de traitements auxquels nous n'avons pas recours ?

Une question quelque peu sémantique. Ce vaccin à ARN messager est très novateur. Il s'agit en fait de thérapie génique. Étant donné qu'il n'aide pas vraiment à lutter contre la propagation du virus, est-ce réellement un vaccin ou un médicament préventif, comme la nivaquine destinée à lutter contre le paludisme ?

...étation n'est pas évaluée par département. Au total, les élus départementaux vont avoir de grandes difficultés à expliquer le classement en rouge ou en vert de leur territoire auprès de la population. J'ajoute que les remontées d'informations sont longues car il y a des inerties pour agréger les données disponibles. Tout n'est pas encore comptabilisé. Par exemple, pour évaluer la circulation du virus dans le secteur privé on se fie aux données issues de SOS Médecins alors que cette fédération ne couvre pas l'ensemble du territoire. Ces critères n'apparaissent donc pas satisfaisants d'un point du vue scientifique.

...rtemental au départ, le critère de classement est devenu régional -, de même que leurs conséquences. Vous n'en êtes certes pas responsable, mais c'est particulièrement préoccupant sur le terrain, notamment pour l'ouverture des écoles. Certains maires sont déjà réticents à prendre cette responsabilité ; que leur département reste rouge du seul fait de son appartenance à une région dans laquelle le virus circule encore ne sera pas de nature à les faire changer d'avis... Mon département est ainsi rouge alors que la circulation du virus n'est que de 4,32% ! S'agissant du critère des urgences, n'aurait-il pas été plus judicieux de prendre en compte le nombre d'appels au Samu liés au covid-19 ? Au CHU de Reims, ce nombre, qui est disponible chaque jour, et qui a été considérable, n'est désormais pl...

Dans ce moment critique où vous avez dit qu’il fallait jouer la transparence pour gagner la confiance, monsieur le Premier ministre, je souhaite revenir sur le nuancier départemental. En effet, les critères retenus ne vont pas sans poser un certain nombre de questions, d’autant qu’ils évoluent. Le code couleur devait dépendre de la circulation du virus ; or certains départements sont classés rouges, alors qu’ils ont une circulation virale particulièrement diminuée. Il devait ensuite être déterminé en fonction de la capacité initiale en lits de réanimation, c’est-à-dire sans tenir compte des lits créés depuis le début de la crise. Or des départements où le taux d’occupation des lits de réanimation est nettement inférieur à 50 % de cette capacit...