Photo de Sébastien Lecornu

Interventions sur "nation" de Sébastien Lecornu


10 interventions trouvées.

Le Gouvernement est bien évidemment défavorable à cette motion, dont l'adoption aurait pour effet d'empêcher tout débat. Si j'en crois ce qui a été dit à de nombreuses reprises en commission, à l'Assemblée nationale ou dans la presse, la démocratie représentative a besoin de s'emparer du sujet de notre modèle de sécurité collective. Nos désaccords sur la dissuasion nucléaire, nos alliances, les coopérations industrielles ou le modèle économique de nos industries feront justement l'objet du débat, monsieur Laurent. Adopter cette question préalable, c'est tout simplement mettre au classeur cylindrique – p...

... et il a été fait devant vous, devant votre commission. J'ai d'ailleurs répondu – avec un succès limité, je le reconnais – à davantage de questions sur les marges frictionnelles que sur le rôle de la France au sein de l'Otan, évoqué par M. Temal. En revanche, l'examen de ce texte par l'Assemblée nationale nous a permis d'avoir ce débat pendant deux semaines.

Les militaires sont prêts à débattre, y compris de la dissuasion nucléaire. Mais qu'est-ce que l'examen par le Parlement d'un projet de loi de programmation militaire, sinon un débat sur la défense nationale ? À ce propos, comme je l'ai déclaré dans un entretien accordé à un quotidien paru ce matin, j'aurais préféré en tant que citoyen que, lors des dernières élections législatives et de la constitution de l'alliance dite de la Nupes, …

… – qui ne les concerne pas du tout, alors –, j'aurais préféré que le positionnement des quatre formations politiques aujourd'hui rassemblées dans la Nupes à l'Assemblée nationale sur ces questions soit clarifié. Cela me compliquait d'ailleurs la tâche, en tant que ministre chargé de défendre ce projet de loi devant l'Assemblée nationale, que de me trouver dans une situation où chacun avait un avis différent…

… sur le porte-avions, la dissuasion, les coopérations européennes, ou encore l'Otan. Le débat avec la Nation est important, et je souhaite que l'on parle davantage de défense nationale lors des élections législatives ou présidentielle. La technique du Livre blanc telle qu'on l'a connue est sans doute, malheureusement, à réinventer. Peut-être, dans le cadre de la commission mixte paritaire, pourra-t-on imaginer une rédaction qui permette d'associer à la préparation de ces textes le Parlement, mais aussi...

Je vois souvent débarquer la cavalerie : on reproche au Gouvernement une insuffisance de préparation, qu'il s'agisse de ce texte, de la revue nationale stratégique, ou de je ne sais quoi encore... Eh bien, nous sommes là ! Si vous avez des questions sur la dissuasion, monsieur Gontard, posez-les-moi ! Et s'il faut prendre toute cette semaine et la suivante encore pour avoir un débat sur ces questions, soit ! Je veux bien entendre la passion de votre assemblée pour les marges frictionnelles et les reports de charge, mais ce sujet-ci est centr...

...finition, un tel saut technologique coûte de l'argent. D'autres exemples pourraient être donnés sur d'autres types d'armement. Je ne m'étendrai pas davantage sur ces questions, mais je voudrais redire que le secret défense, s'il existe, ne doit pas servir à évacuer le débat sur le fond. Nous avons eu notamment une bonne discussion avec les représentants du parti communiste français à l'Assemblée nationale au sujet du traité sur l'interdiction des armes nucléaires (Tian) et du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). La France est engagée dans la non-prolifération. Ce n'est pas tout à fait la même chose que la logique d'interdiction, que nous combattons parce que l'interdiction est un désarmement censé être multilatéral, mais qui, de fait, est toujours unilatéral. Nous nous s...

... c'est affiché très clairement dans la doctrine française – nous l'avons répété à de nombreuses reprises ces derniers temps – ; je réponds ainsi aux interrogations de M. Temal. Beaucoup de sujets relatifs à la dissuasion sont tout à fait en sources ouvertes ; ils sont enseignés à l'École de guerre, au Centre des hautes études militaires (Chem), ou encore à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), où plusieurs parlementaires ont été auditeurs…

Au-delà de cet amendement, on peut se poser la question pour tous les autres corps de métier qui pourraient avoir accès à un savoir-faire militaire. Comme j'ai eu l'occasion de le dire à l'Assemblée nationale, le seul fait que l'on introduise ce type de mesure dans notre droit est assez stupéfiant, cela n'ayant jamais été fait auparavant. On est parti des pilotes, puis l'Assemblée nationale est allée au-delà en durcissant le dispositif. Monsieur le sénateur, en quoi le grade de ministre plénipotentiaire donne-t-il accès à un savoir-faire militaire particulier ? D'autres diplomates qui ne sont pas ...

Comme il s'agit de l'organisation interne au Parlement, le principe de séparation des pouvoirs me conduit à ne pas donner un avis définitif. J'ai eu la même attitude à l'Assemblée nationale quand j'ai été interrogé sur des conflits de compétences entre la commission des affaires étrangères et la commission de la défense. Je m'en remets à la sagesse du Sénat.