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Interventions sur "Éducation" de Sonia de La Provôté


13 interventions trouvées.

L'autorité fonctionnelle est le fruit d'un très large consensus, à la suite de nombreuses concertations et auditions de syndicats, mais aussi de professionnels présents dans les écoles. Contrairement à Max Brisson, je connais de nombreux directeurs qui veulent de l'autorité fonctionnelle, mais pas de l'autorité hiérarchique. Avoir une autorité reconnue par l'éducation nationale, c'était le consensus que nous avions trouvé avec l'autorité fonctionnelle, notamment vis-à-vis des collectivités territoriales. À cette époque, nous sortions de la covid ; il y avait des protocoles : les directrices et directeurs d'école, véritables « couteaux suisses » de l'école de la République, avaient besoin d'avoir un rôle particulier et identifié. Tous nous ont dit qu'ils voulai...

Monsieur le ministre, ma première question porte sur l'éducation artistique et culturelle et la part collective du pass Culture. Un certain nombre d'auditions, notamment dans le cadre du budget de la culture, nous ont alertés sur le fonctionnement de cette part collective et les risques de sa mise en oeuvre, notamment le fait qu'elle brise le cercle vertueux qui peut permettre de mettre en oeuvre ce projet pédagogique. Il y a en l'occurrence un « embouteillag...

Je félicite les trois rapporteurs pour ce bilan complet. Les réformes ont été riches dans ce mandat en matière d'éducation. Le ministre a voulu, si ce n'est bouger les lignes, au moins imprimer sa marque. Il a fonctionné par totems : la scolarisation dès trois ans ou encore les PIAL et la mutualisation de la prise en charge des enfants en situation de handicap. C'est un moyen de faire disparaître les classes spécialisées, comme les ULIS (unités localisées pour l'inclusion scolaires), qui n'ont pas bonne presse. Les r...

...reste prioritaire. Ensuite, la décentralisation complète du pouvoir de police en matière de publicité est un sujet délicat, il est parfois compliqué de trancher entre les considérations économiques, environnementales et patrimoniales, et des éléments qui passent pour relever de la seule esthétique peuvent passer au second plan, alors qu'ils participent à l'attractivité même des territoires. L'éducation à l'environnement existe depuis des années, nous avons déjà largement traité cette question et les mentions que nous ajouterions avec ce texte sont superfétatoires. Pour avancer, il faudrait introduire de nouvelles obligations, mais c'est sans compter les modalités précises d'application des programmes, ce qui est un autre sujet.

Le médecin scolaire dépend de l'éducation nationale. À l'heure où l'on s'interroge sur le devenir de la médecine scolaire, sur son transfert éventuel aux départements, il est important de réaffirmer l'essentiel : la médecine scolaire doit avoir les moyens de ses missions et être mieux structurée. Si ses moyens relèvent de l'exécutif, il appartient au législateur de définir ses missions.

...nitiatives d'accompagnement individuel, même en dehors des REP/REP+, notamment l'identification d'écoles en milieu rural, où les enfants ont besoin d'un accompagnement spécifique. Des contrats de réussite éducatifs ont été mis en place dans certains départements. Ils reposent sur l'accompagnement global de l'enfant et de son parcours en mobilisant le périscolaire ou les élus locaux aux côtés de l'éducation nationale. La question du zonage interroge toujours parce qu'on renforce de façon collective des moyens dans des secteurs identifiés. Il est vrai que les enfants des secteurs ruraux sont moins accompagnés mais certains, qui ne se trouvent pas dans les zones concernées, même en milieu urbain, relèvent de la réussite éducative. Comment considérez-vous cette réforme du zonage éducatif et la réussi...

J'ai trois questions. La première reprend celle de Laure Darcos concernant le recrutement sur les listes complémentaires. Où en sommes-nous ? D'autres ministères le font. S'ils sont inscrits sur les listes complémentaires, c'est que les candidats ont montré un certain nombre de compétences. Les difficultés de recrutement sont réelles dans l'éducation nationale. Ma deuxième question porte sur l'école en milieu rural et le dédoublement des classes dans des écoles classées quintile 1, c'est-à-dire particulièrement fragiles sur le plan social et éducatif. Avez-vous avancé sur le déploiement de cette mesure à l'échelle du pays ? Est-il envisagé de reconduire le moratoire que nous avions obtenu pour le milieu rural, en raison du contexte particul...

...le de consacrer une voire deux journées complètes par semaine à cette fabrique des programmes. La tâche est particulièrement ardue lorsque l'on n'est pas du métier, même si la présidente est bienveillante et attend principalement de nous un regard extérieur. Je précise que les députés ne participent d'ailleurs plus aux réunions. Pour ma part, je me suis principalement intéressée aux programmes d'éducation civique et de français, avec des moments très techniques où il est difficile de participer, et des moments plus intéressants où on a l'impression de pouvoir apporter sa pierre à l'édifice. Je n'ajouterai rien aux propos de Max Brisson sur ce travail à marche forcée auquel nous avons assisté. L'actualité du CSP pour 2020 est également chargé : le changement climatique, la biodiversité et le dévelo...

...certains endroits, et encore actuellement, des classes rurales sont fermées à un élève près. Il faut également revenir sur la question des effectifs : la fin du totem des 24 ou 25 élèves par classe a déjà été évoquée. Or, on constate aujourd'hui que cette règle est toujours appliquée sur le territoire. Est-ce qu'une classe à 20 élèves dans une école rurale est une mauvaise classe et est-ce que l'éducation nationale n'y joue pas bien son rôle ? La question du multi-critères sur l'ouverture ou la fermeture de classes est importante. Or, territorialement, il ne me semble pas qu'elle soit pour l'instant prise en compte, hormis en REP et REP+ - bien que l'on y observe parfois une application rigide. Cela pose la question de l'évaluation scolaire et de la prise en compte des conditions sociales dans cha...

La pratique concrète est éloignée du monde idéal décrit par la loi. Il est important d'établir une hiérarchie, et la place de la CDAPH doit être renforcée, ses décisions étant prééminentes sur celles de l'éducation nationale, même s'il y a un projet d'intégration de l'enfant en milieu scolaire. Il faut une expertise particulière, qui repose sur la CDAPH.

...ns cette logique. La politique du Gouvernement est pour le moins incohérente. Comment les données très sensibles qui sont transmises lors de la procédure Parcoursup peuvent-elles être complètement protégées ? Peut-on être certain que les géants du web, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (les Gafam) n'y auront pas accès ? Des inquiétudes se font jour au sujet des données traitées par l'éducation nationale. Elles représentent une manne pour ceux qui voudraient en faire une utilisation commerciale.

...dget, annoncer des mesures pour le collège, dont les élèves vont être confrontés à la réforme des lycées. Il faut qu'ils soient accompagnés, au même titre que leurs successeurs. Les classes passerelles, destinées aux enfants de moins de trois ans, permettent d'assurer leur scolarisation. Quel regard portez-vous sur ce dispositif ? Enfin, les enfants sourds sont peu, voire mal accompagnés par l'éducation nationale. Ainsi à Caen, des parents ont porté plainte contre le rectorat qui a dû ouvrir une classe destinée aux enfants sourds. La surdité doit être considérée comme un handicap à part entière.

...auront trait à leurs goûts culturels, leurs déplacements, leurs besoins. Les banques étant intéressées à participer au financement du Pass culture, ces données seraient susceptibles de leur être confiées. La question du financement est donc tout particulièrement complexe. Par ailleurs, je regrette de constater à quel point l'élaboration du Pass culture est dissocié du développement du parcours d'éducation artistique et culturel (EAC). On peut légitimement s'interroger sur la part du ministère de l'éducation nationale vis-à-vis du Pass culture, sachant que son implication en matière d'éducation artistique et culturelle jusqu'à présent par rapport au ministère de la culture n'est pas à la hauteur des enjeux. Enfin, l'articulation avec les initiatives locales doit être pensée. Il est très important ...