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Interventions sur "science" de Stéphane Piednoir


4 interventions trouvées.

...gné l'accord BBNJ et que très peu l'avaient ratifié. Nous voyons ainsi le chemin qu'il reste à parcourir. Je suis quelque peu inquiet des délais annoncés et ai bien compris que la perspective d'une entrée en vigueur de l'accord en 2025 était irréaliste. Je m'interroge sur la volonté politique qui sous-tend cela. Signer de grands accords internationaux est parfois une manière de se donner bonne conscience et de verdir son discours politique, mais cela n'est pas toujours suivi d'effets concrets. Il a été rappelé par ailleurs que la pêche était exclue du champ d'application du BBNJ, mais qu'il était fait mention dans l'accord d'une « utilisation durable » des ressources. Ce terme sera-t-il laissé à l'appréciation de chaque État signataire ou fait-il l'objet d'une définition consensuelle dans le tra...

Différents dispositifs existent ; s'articulent-ils correctement ? Ne se superposent-ils pas les uns aux autres ? Le collège de déontologie vous semble plus agile et repose sur des référents, mais comment ceux-ci sont-ils recrutés ? Vous avez plutôt parlé des sciences exactes et expérimentales ; quels dispositifs sont en place dans les autres domaines ? Des algorithmes sont-ils prévus pour signaler une éventuelle ingérence ou une orientation particulière ? Enfin, les fauteurs de troubles et les universités qui refusent d'aborder tel ou tel sujet encourent-ils des sanctions ?

Sur l'effort qui doit être fait en faveur de la recherche, nous sommes unanimes. C'est sur les modalités de cet effort qu'il faut que nous discutions. Vous avez parlé de replacer la science au centre du débat ; je partage ce constat, mais ledit débat ne saurait avoir lieu systématiquement sur les plateaux de télévision. Dans « conseil scientifique », il y a « scientifique », mais il y a aussi « conseil » : ce terme impose, me semble-t-il, une forme de réserve qui n'a pas toujours été de mise pendant la crise que nous traversons. En matière de féminisation de la science, on s'intér...

...tel niveau d'excellence. Une réforme du baccalauréat est en projet. Ne serait-il pas intéressant et opportun de suggérer au plus haut niveau qu'une réforme du bac ambitieuse aurait aussi pour objectif de former de vrais scientifiques, c'est-à-dire des jeunes qui n'iraient pas vers le bac S uniquement parce qu'ils ont de bons résultats en classe de seconde, mais parce qu'ils ont envie de faire des sciences ? Il est extrêmement facile aujourd'hui d'obtenir son bac S en ayant des notes faibles, voire médiocres, dans les matières scientifiques, par le jeu des options et des coefficients des autres disciplines. En tant que professeur de mathématiques, cela me choque profondément. In fine, les étudiants qui arrivent dans l'enseignement supérieur ne sont pas formés à faire des sciences.