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Interventions sur "américain" de Xavier Pintat


10 interventions trouvées.

Beaucoup d'observateurs ont vu évoluer l'attitude américaine, du leadership from behind que l'intervention en Libye a inauguré au renoncement, symbolisé par la non-intervention en Syrie malgré le franchissement des lignes rouges. Ces mêmes observateurs sont inquiets et voient cela comme le signe d'un affaiblissement de la volonté des Américains d'assurer leurs responsabilités de première puissance mondiale. Cela a deux conséquences, car la nature a horr...

...ense aux Etats-Unis, tout d'abord, et ses conséquences sur l'OTAN et les relations transatlantiques. Je rappelle que le budget de la défense des Etats-Unis représente aujourd'hui, avec plus de 700 milliards de dollars, 4,7 % du PIB, 19 % du budget fédéral et près de la moitié des dépenses militaires mondiales. Ce budget a considérablement augmenté depuis 2001 en raison notamment de l'engagement américain en Irak et en Afghanistan. Compte tenu de la nécessité de réduire le déficit budgétaire, les autorités américaines ont déjà prévu une réduction importante, de près de 500 milliards de dollars, du budget de la défense sur les dix prochaines années. Au moment de notre séjour à Washington, début décembre, l'attention de l'ensemble des responsables américains était focalisée sur la « falaise fiscal...

...des positions plus modérées, qui marquent une nette évolution du discours en faveur de l'intervention française, même s'il faut bien admettre que cette intervention reste perçue par l'homme de la rue comme une « croisade » à l'encontre de musulmans. Etait également inscrite à l'agenda une visite du Centre aérien des opérations combinées d'Al Udeïd, qui abrite le commandement des forces aériennes américaines pour la zone centrale (COMAFCENT), et notamment le centre des opérations aériennes multinationales. Nous avons été reçus par l'Air commodore australien David Steele. Enfin, pour conclure, nous avons pu bénéficier au cours de notre séjour d'un très bon accueil de la part de l'ambassadeur de France à Doha, Son Exc. M. Jean Christophe Peaucelle, et de l'ensemble de ses collaborateurs, dont notre ...

...arlementaire de l'OTAN nous avons assisté à un plaidoyer en faveur de la poursuite de l'élargissement de plusieurs dirigeants des pays des Balkans et du président géorgien Mikheil Saakashvili. Quelles pourraient être les conséquences d'un tel élargissement, notamment en ce qui concerne nos relations avec la Russie ? Enfin, avec la réélection de Barack Obama et l'attitude plus ouverte de nos amis américains, nous avons une formidable opportunité pour promouvoir une « européanisation » de l'Alliance atlantique. La question est de savoir si nous aurons la volonté et les moyens de saisir cette opportunité.

...revue de la posture de défense et de dissuasion ? S'agissant de la défense anti-missiles, pourriez vous nous dire où nous en sommes des discussions concernant la mise en place du centre de contrôle et de commandement (C2) et de la coopération avec Russie ? Alors que nous voyons que le système de défense anti-missiles de l'OTAN qui se met en place en Europe repose essentiellement sur des moyens américains, quelle sera la place des Européens dans la prise de décision ? De même, ne faudrait-il pas poursuivre les discussions et arriver à un accord avec la Russie avant le Sommet de Chicago, compte tenu du rôle important que joue la Russie, malgré les réserves que peuvent nous inspirer le régime actuel, sur les grands dossiers internationaux, comme l'Afghanistan, le nucléaire iranien ou en matière d'...

...année, généralement en décembre, aux Etats-Unis. Organisé par l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, en coopération avec le Conseil de l'Atlantique des Etats-Unis et la National Defense University, il permet aux parlementaires des pays membres de l'OTAN de débattre avec les parlementaires du Congrès et des représentants de l'administration des Etats-Unis, mais aussi avec des experts de think tanks américains, de toutes les questions concernant l'Alliance atlantique. Ces rencontres constituent donc un moment privilégié pour confronter et rapprocher les points de vue des deux côtés de l'Atlantique. Elles représentent aussi une importante source d'information sur la perception américaine, les débats au sein de la classe politique et parmi les experts, ainsi que sur les priorités de la politique étra...

... a décidé de modifier son système de commandement de défense aérienne pour lui donner une fonction défense antimissile de théâtre : c'est le programme de défense de théâtre « multi-couches » dit ALTBMD (Active Layered Theater Ballistic Missile Defense), conçu à partir de 1999 et officiellement lancé en 2005. Elle a aussi réfléchi sur la défense du territoire européen, en liaison avec les projets américains. C'est le sommet de Prague, en 2002, qui a lancé les premières études. La décision de Lisbonne est donc l'aboutissement de huit années de travaux et de débats. Il faut dire quelques mots du programme de défense de théâtre « multi-couches » -l'ALTBMD- car il servira de socle à la future défense antimissile territoriale de l'OTAN. Dans ce programme, le rôle de l'OTAN se limite à réaliser un systè...

...ns si la menace se précisait. Mais son implantation devrait alors se faire dans l'un des pays du Golfe et à coûts partagés. Militairement parlant, la piste consistant à développer un intercepteur exo-atmosphérique et même celle d'un système d'alerte avancée complet, avec satellite d'alerte et radar TLP, n'est pas indispensable, car elle viendrait en surabondance des moyens fournis par les alliés américains. Si l'on considère le cap politique, il faut partir de la demande de l'opinion publique. Celle-ci étant inexistante ou en tous cas non formulée, on pourrait être tenté de ne rien faire et de laisser le pouvoir exécutif décider seul des orientations futures. Le présent rapport est la preuve que le Parlement s'intéresse à cette question, et que cette question mérite mieux - en termes démocratiqu...

...sile se fera. » L’administration Obama a profondément modifié les options qui avaient été arrêtées par l’administration Bush, mais on aurait tort d’y voir un repli ou un renoncement. Au contraire, la défense anti-missile, y compris dans son extension aux alliés d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient, apparaît avec plus de force encore dans tous les documents stratégiques publiés cette année par les Américains. Les États-Unis privilégient une approche graduelle, progressive, fondée sur l’amélioration de technologies éprouvées – le missile SM 3 et les systèmes navals Aegis –, alors qu’il y avait quelques doutes sur les performances des intercepteurs GBI – ground-based interceptors –, que l’administration Bush voulait implanter en Pologne. Parce qu’elle est plus réaliste, la démarche américaine...

...le serait pour l'OTAN modéré. Hier, devant l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Riga, il a évoqué un coût additionnel - par rapport au programme de défense antimissile de théâtre déjà engagé - inférieur à 200 millions d'euros sur 10 ans, à partager entre les 28 Etats membres. Avez-vous une idée de ce que recouvre ce chiffre qui paraît très faible ? S'agit-il simplement de se connecter au système américain ? Enfin, vous avez évoqué la possibilité, pour la France, de contribuer avec certaines « briques » technologiques qui permettraient de développer nos compétences dans des domaines présentant un intérêt plus large, par exemple pour la dissuasion. Avez- vous une idée plus précise des domaines dans lesquels un investissement relatif à la défense antimissile nous permettrait de réaliser des avancées...