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Interventions sur "libye" d'Yves Pozzo di Borgo


12 interventions trouvées.

Je constate, en entendant les divers intervenants lors des auditions organisées par la commission ou dans le cadre des travaux menés par la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires (COSAC), que le droit international n'est peut-être pas tout à fait adéquat pour traiter la question libyenne. Je me souviens qu'en septembre 2014 vous attiriez déjà notre attention M. le ministre sur le fait qu'une partie de la Libye, et notamment près de 200 km de côtes, était passée sous contrôle de Daech. Les actions menées dans le cadre de l'ONU n'ont pas empêché la situation que nous connaissons aujourd'hui, de coexistence de deux gouvernements en Libye. Lors d'une récente audition devant notre ...

Qu'en est-il de la présence de Daech sur les côtes libyennes et à l'intérieur du pays ?

D'où viennent exactement les migrants auxquels chacune des missions évoquées a affaire ? Sont-elles gérées de manière coordonnée ? Nous avons besoin de résultats mais - et c'est la force de l'Occident - nous sommes respectueux du droit. Or la Libye est très déstabilisée, Daech entre sur le marché des migrants... Il y a deux gouvernements, situation qui correspond à un partage des ressources, pour ne pas dire du magot, entre les grandes tribus. En réalité, il n'y a pas d'autorité. Ne devrions-nous pas, dans ces conditions, foncer, quitte à être transgressifs ?

D'où viennent exactement les migrants auxquels chacune des missions évoquées a affaire ? Sont-elles gérées de manière coordonnée ? Nous avons besoin de résultats mais - et c'est la force de l'Occident - nous sommes respectueux du droit. Or la Libye est très déstabilisée, Daech entre sur le marché des migrants... Il y a deux gouvernements, situation qui correspond à un partage des ressources, pour ne pas dire du magot, entre les grandes tribus. En réalité, il n'y a pas d'autorité. Ne devrions-nous pas, dans ces conditions, foncer, quitte à être transgressifs ?

Les grandes familles qui se sont partagé la Libye sont cousines...

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d’État, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la question de l’engagement de nos troupes en Libye est l’occasion de dresser un premier bilan de notre intervention avant d’évoquer quelques perspectives quant à la présence des forces européennes en Méditerranée. Avant toute chose, les sénateurs centristes saluent, comme l’ont fait M. le Premier ministre et M. le président de la commission des affaires étrangères, l’engagement courageux de nos soldats sur le théâtre d’opérations libyen. Les for...

...les, plus légitime et opérationnelle que le « droit d’ingérence », madame Demessine. Le mandat confié au volontariat opérationnel de la coalition s’inscrit en porte-à-faux avec les objectifs politiques de plusieurs des États engagés, à savoir la destitution d’un dictateur et, avec lui, d’un système politique d’oppression. Ce mandat ne nous permet pas d’intervenir au sol pour appuyer les insurgés libyens. Or une intervention aérienne, à elle seule, n’a jamais été suffisante pour déloger un dirigeant de sa place forte. Les États-Unis en avaient déjà fait l’expérience en 1998, lors d’une série de frappes ciblées sur Bagdad. Il aura fallu une intervention terrestre en 2003 pour chasser Saddam Hussein du pouvoir. Une issue diplomatique est donc toujours d’actualité. Si plusieurs processus sont ac...

La diplomatie française s’est illustrée aux Nations unies en parvenant à obtenir le vote de la résolution 1973. Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d’État, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, c’est à la France de prendre l’initiative en Europe. Nous, sénateurs centristes, restons profondément attachés à l’idée européenne. Le conflit libyen a mis une fois de plus en exergue l’incapacité des pays membres à adopter une position interventionniste commune. L’Allemagne, notamment, en s’abstenant de voter au Conseil de sécurité la résolution 1973, a refusé de s’engager dans le conflit. Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d’État, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, la défense de l’Europe et la garantie de ...

...rangère et de défense. Comme nous le savons tous ici, nos marges de manœuvre budgétaires sont particulièrement contraintes. Le Livre blanc sur la défense de 2008 prévoit en effet de consacrer plus de 300 milliards d’euros aux dépenses militaires à l’horizon de 2020. La crise de nos finances publiques retardera certainement l’achèvement de cet objectif. À une échelle plus réduite, l’opération en Libye nous aurait déjà coûté près de 160 millions d’euros. Ce n’est pas cher payé pour asseoir la démocratie hors de nos frontières ; cela doit nous servir de signal fort pour nous engager dans la voie d’une mutualisation de nos moyens d’actions à l’échelle européenne. Ces considérations budgétaires couplées aux paradoxes stratégiques d’une présence moins marquée des Américains dans la région doivent ...

... une vie africaine vaut une vie française ! Entre 1986 et 1988, le colonel Kadhafi avait envahi le Tchad avec 300 chars, mais les Tchadiens, avec 150 pickups, les ont mis en déroute, faisant ainsi la preuve de leur valeur guerrière. Or on entend aujourd'hui que le colonel emploie des mercenaires tchadiens. Est-ce vrai ? Ne va-t-on pas dégarnir l'opération Atalante pour renforcer nos moyens en Libye ? La production et la distribution de pétrole sont-elles arrêtées ?

Monsieur le président, monsieur le ministre d’État, messieurs les ministres, mes chers collègues, l’insurrection libyenne est le nouveau chapitre de l’histoire de l’émancipation des peuples arabo-musulmans. Cette vague de fond doit conduire à une réflexion approfondie et à une profonde rénovation de notre action dans cette aire géographique et culturelle. L’intervention française en Libye au titre du volontariat opérationnel prévu par la résolution de l’ONU peut apparaître comme un tournant. Les Nations unies on...