Photo de Yves Pozzo di Borgo

Interventions sur "palestinien" d'Yves Pozzo di Borgo


3 interventions trouvées.

Il y a quelques années, Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, avait expliqué qu'il avait un grand plan pour régler le problème israélo-palestinien. Je me demandais déjà à l'époque si la France avait les moyens de prendre cette initiative. Quand vous avez été nommé, je me suis posé la même question. Je préside un institut qui avait organisé durant les révolutions arabes un colloque sur le monde arabe et la mondialisation. Bariza Khiari était intervenue, ainsi que toute une série de personnalités du Proche-Orient - membres de la finance isla...

...a perception de la vie internationale des hommes et des femmes de ma génération. Comme dans ces séries télévisées sans cesse rediffusées, nous avons régulièrement l’impression que les choses ne bougent pas, que le conflit s’enlise, que l’agitation de la politique internationale ne résout rien et que reviennent toujours les mêmes douloureuses images. Nous nous sentons successivement Israéliens et Palestiniens. En mettant en perspective ce conflit qui touche finalement une fraction réduite de la population mondiale, nous pouvons néanmoins nous demander pourquoi la diplomatie internationale et le monde médiatique ne se soucient pas avec la même intensité de l’épouvantable situation qui prévaut en République démocratique du Congo, où un général rebelle, soutenu par des États voisins membres de l’Organis...

...re du Kippour et pour corollaire la conclusion d’une paix boiteuse avec l’Égypte ; un enlisement au Liban en 2006. En face, le monde arabe refuse, dès 1947, le principe même de l’existence d’Israël, pour finir par le concéder du bout des lèvres en 1979. Ce n’est que dans les années quatre-vingt-dix que des États arabes du Golfe ont peu à peu élaboré une nouvelle approche. Actuellement, le peuple palestinien est divisé. Monsieur le ministre, Israël et la Palestine ont-ils une vision stratégique à long terme ? Sont-ils capables de trouver une solution à leur conflit ? Si nous répondons par la négative, nous devons nous demander si une solution ne doit pas être imposée par la communauté internationale, se substituant aux deux protagonistes, qui manquent de la volonté d’aboutir. Interrogeons-nous alor...