M. Jean-Pierre Bel souhaiterait attirer l'attention de Mme la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées sur l'avenir de l'EPSR (équipe de préparation et de suite du reclassement) de l'Ariège. Depuis 1990, l'association pour adultes et jeunes handicapés de l'Ariège gère l'EPSR qui accompagne 1 300 travailleurs handicapés vers l'emploi, dont près de 400 signent chaque année un contrat de travail. Le budget de fonctionnement de l'EPSR est assuré, dans le cadre d'une convention entre l'Etat et l'Association pour la gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des handicapés (AGEFIPH), par cette dernière. Elle vient d'en modifier les règles de financement le mois dernier, entraînant une baisse de 48 % de la subvention allouée. Le nouveau mode de financement issue de la nouvelle convention prévoit 210 euros par demandeur d'emploi travailleur handicapé inscrit aux Assedic au 30 juin 2003. Cette allocation de 210 euros ne saurait suffire à l'accompagnement d'un travailleur handicapé, accompagnement qui doit être personnalisé et individualisé en fonction de sa pathologie, du manque de qualification, de la durée d'inactivité, des difficultés économiques et du caractère rural du département. La conséquence directe concerne l'avenir de l'EPSR. On s'oriente dans un premier temps vers une impossibilité d'assurer la rémunération de la moitié des salariés mais, à terme, on se dirige vers la fermeture pure et simple de cet organisme. A-t-on songé aux conséquences qui vont être la suppression d'une dizaine d'emplois mais également la disparition d'un dispositif qui permet à des centaines de travailleurs handicapés de sortir du chômage. Fort de ce constat, il lui demande si on ne peut pas imaginer une révision de cette convention par le Gouvernement.
L'attention du Gouvernement est appelée sur la situation des Cap emploi, organismes spécialisés dans l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés. Un protocole d'accord a été conclu le 23 mars 2004 au niveau national, entre 1'Etat, l'AGEFIPH, l'ANPE et les organisations représentatives des associations gestionnaires des Cap emploi. Ce protocole définit les termes de la convention type conclue entre le préfet de département, le délégué régional de l'AGEFIPH, le directeur délégué de l'ANPE et le président de l'association gestionnaire du Cap emploi, qui remplace la convention venue à échéance le 31 décembre 2003. Le protocole met également en place un comité national de suivi composé de deux représentants de chacun des signataires. Ces textes sont issus d'un long travail d'élaboration relatif à la définition de l'offre de service et des modalités de financement. Tous ont fait l'objet d'une concertation entre l'Etat, l'AGEFIPH, l'ANPE et les organisations représentatives des Cap emploi, phase durant laquelle tous les aménagements proposés ont été discutés et un grand nombre pris en compte dans la rédaction finale. S'agissant des nouvelles modalités de financement, un forfait est établi sur la base d'une offre de service clairement identifiée et d'une population de demandeurs d'emploi travailleurs handicapés déterminée. L'atteinte du budget cible, situé dans une fourchette de 80 % à 120 % du budget moyen, est facilitée par plusieurs mécanismes : la pondération des enveloppes par des critères proposés par un groupe de travail auquel ont participé les organisations représentatives des Cap emploi, un audit de chacune des associations permettant la prise en compte de l'historique et des situations particulières et enfin l'étalement de son application sur une période transitoire de trois années. Par ailleurs un autre groupe de travail est réuni pour approfondir les indicateurs d'évaluation. Le fait de gérer une activité Cap emploi ne limite pas les autres activités de l'association gestionnaire. L'association peut porter d'autres actions, telles que la formation professionnelle et le maintien dans l'emploi qui demeurent des axes prioritaires de la politique d'insertion professionnelle des travailleurs handicapés, dès lors qu'elle apporte sur son territoire la réponse la plus pertinente. L'association peut également porter des actions complémentaires à l'insertion professionnelle en recherchant les financements auprès des partenaires compétents, notamment dans le domaine social. Enfin le projet de loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées renforce la reconnaissance des organismes de placement spécialisés. La possibilité d'un avenant est prévue par la convention Cap emploi dans le cas où l'évolution des textes modifierait le cadre juridique.
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