M. Jean-Patrick Courtois rappelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la question écrite N° 14205 du 21 octobre 2004 intitulée « montant du taux de minoration par trimestre manquant appliqué sur les retraites ».
La minoration de pension ou décote correspond à l'application d'un coefficient de minoration au taux de calcul des pensions de vieillesse des assurés qui, âgés de moins de 65 ans, réunissent une durée d'assurance, tous régimes confondus, inférieure à la durée requise pour la liquidation d'une pension au taux maximum de 50 % dit « taux plein ». Jusqu'au 31 décembre 2003, les assurés qui ne justifiaient pas de la durée d'assurance nécessaire pour obtenir une pension calculée au taux plein voyaient appliquer à celui-ci un coefficient de minoration égal à 2,5 % par trimestre manquant (soit 1,25 point de minoration). Le décret n° 2004-144 du 13 février 2004 relatif aux pensions d'assurance vieillesse servies par le régime général, le régime des salariés agricoles et les régimes des professions artisanales et commerciales a modifié l'article R. 351-27 du code de la sécurité sociale, qui précise le coefficient de minoration à appliquer au taux plein de la pension de vieillesse. Pour les pensions prenant effet postérieurement au 1er janvier 2004, le coefficient de minoration sera alors progressivement ramené, selon l'année de naissance de l'assuré, à 1,25 % par trimestre manquant (soit 0,625 point de minoration) d'ici à 2013. Cette mesure conduit à aligner le taux de la décote sur celui, moyen, assurant la neutralité financière pour les autres assurés du régime de la décision individuelle d'anticipation du départ à la retraite. D'une manière générale, il convient de rappeler que la décote permet de prendre en compte le surcoût, pour le régime, du départ anticipé à la retraite de l'assuré, qui conduit à lui verser durant une période plus longue sa pension. En l'absence de décote, ce sont les autres assurés qui en assumeraient la charge financière. Ce dispositif trouve à s'appliquer, selon des modalités diverses, dans les régimes de retraite, notamment dans les régimes complémentaires, dont les paramètres sont fixés par les partenaires sociaux.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.