Photo de Patricia Schillinger

Patricia Schillinger
Question écrite N° 3390 au Ministère des affaires sociales


Lutte contre l'ambroisie

Question soumise le 6 décembre 2012

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la lutte contre l'ambroisie. L'association Stop-Ambroisie l'informe que cette plante invasive et hautement allergène représente un réel danger sanitaire. Si des initiatives ont été prises ces dernières années pour tenter d'enrayer le phénomène, comme par exemple l'inscription de l'ambroisie au 2e Plan national santé environnement (PNSE2) ou encore la création de l'Observatoire de l'ambroisie, aucune politique de lutte concrète et globale n'a été mise en œuvre. L'ambroisie poursuit donc son extension ayant des conséquences sur les populations avec des allergies respiratoires graves. Les indicateurs techniques existants ne permettent de définir ni la destruction de l'ambroisie, ni la réduction de la densité de pollen d'ambroisie dans l'air. Pourtant des outils de mesure mis en place notamment par le RNSA (réseau national de surveillance aérobiologique) existent depuis plusieurs années. Des résultats techniques partiels risquent de masquer l'objectif majeur qui est de venir en aide aux personnes allergiques. Celles-ci, handicapées dans leur vie quotidienne par les effets de l'ambroisie, pourraient n'être soulagées que par la diminution de la quantité de pollen d'ambroisie libéré dans l'air. Par ailleurs, les agriculteurs qui sont les premiers concernés par l'ambroisie, selon Stop-Ambroisie, devraient pouvoir accéder à des moyens opérants pour éliminer cette mauvaise herbe. Par conséquent, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement envisage de prendre des mesures pour réponde aux attentes de l'association Stop-Ambroisie.

Réponse émise le 31 janvier 2013

Conscient depuis de nombreuses années de la problématique sanitaire que représente l'ambroisie, le ministère chargé de la santé a inscrit la lutte contre cette plante hautement allergisante comme objectif du second plan national santé environnement (2009-2013) et mis en place dans ce cadre plusieurs actions pour limiter l'extension de cette plante invasive et prévenir ses effets sur la santé. Afin de renforcer la coordination des actions de lutte mises en place aux niveaux national et local par les différents acteurs concernés, le ministère de la santé a créé en juin 2011, en partenariat avec les ministères chargés du développement durable et de l'agriculture, l'observatoire de l'ambroisie dont il a confié la mise en œuvre à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). L'observatoire constitue un centre de ressources de référence en France, en matière d'ambroisie, chargé de rechercher, répertorier, valoriser et diffuser la connaissance et les données scientifiques sur l'ambroisie, et de mettre en œuvre et coordonner des actions de prévention, de lutte, de formation et d'information menées sur l'ensemble du territoire national. Un comité technique, composé des différents acteurs de la lutte (collectivités territoriales, associations de malades, instituts techniques, gestionnaires de voies de transport, etc.) élabore des propositions d'actions. Le programme de travail de l'observatoire est ensuite validé par un comité de pilotage composé des ministères concernés (santé, agriculture, environnement, transports, collectivités locales) et de l'INRA. Parmi les actions réalisées par l'observatoire, figure notamment l'élaboration et la diffusion en 2011 d'une première cartographie nationale de l'ambroisie. En mars 2012 à Lyon, un colloque international « Ambrosia 2012 : du partage des connaissances scientifiques à la coordination européenne », a rassemblé environ deux cents participants de France, de plusieurs pays européens et du Canada pour ainsi favoriser la coordination européenne et internationale, et prioriser les travaux à mener. L'observatoire a aussi organisé la première journée internationale de l'ambroisie le 23 juin 2012 durant laquelle des opérations de destruction de la plante ont été menées dans plusieurs collectivités volontaires.

1 commentaire :

Le 10/03/2013 à 22:31, STOP AMBROISIE a dit :

Avatar par défaut

L'association STOP AMBROISIE est sensible à l'intérêt que Madame la sénatrice Schillinger porte à la question de l'ambroisie.

Concernant la réponse du Ministère de la Santé du 31 jan 2013 à sa question écrite n° 3390, STOP AMBROISIE souhaite faire remarquer que l'Observatoire de l'ambroisie dont il est question ici et à qui il est attribué de nombreuses missions n'est constitué en fait que de seulement 1.2 équivalent temps plein.

Plus généralement, la lutte contre l'ambroisie n'est toujours pas organisée par les pouvoirs publics au niveau national. L'Observatoire régional de la Santé Rhone Alpes (mars 2012) confirme que le nombre des malades augmentent constamment et leurs symptômes aussi. La prolifération de l'ambroisie se poursuit en Rhône-Alpes et gagne le reste de la France.

Nous avons un besoin urgent d'une loi rendant obligatoire la destruction des ambroisies sur le territoire.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion