Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé au sujet du rapport sur les dommages liés aux addictions et les stratégies validées pour réduire ces dommages, dit « rapport Reynaud », qui a été remis le 7 juin 2013 à Mme Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
Dans ce rapport, le vin est assimilé à un certain nombre de produits illicites d'une particulière dangerosité. Aussi, les nécessaires politiques de santé publique qui vont être mises en place risquent tout de même de créer un amalgame dans la tête des consommateurs entre des produits de consommation courante et des produits illicites. À la lecture du rapport, les professionnels du secteur vitivinicole sont inquiets quant aux mesures qui pourraient être prises par la suite.
Elle demande lui donc de bien vouloir lui indiquer les suites que le Gouvernement entend donner aux préconisations de ce rapport pour la filière vitivinicole.
L'alcool est le deuxième facteur évitable de mort prématurée (avant 65 ans) après le tabac, avec 49 000 décès par an. Les risques en matière de santé et de sécurité liés à la consommation d'alcool ne dépendent pas du type de boisson alcoolique considéré mais des quantités consommées. La diminution globale des consommations quotidiennes chez les 18-75 ans depuis plusieurs décennies contraste avec la hausse significative des usages à risque de l'alcool et des ivresses depuis 2005, particulièrement chez les 18-34 ans. Dès lors, les politiques gouvernementales ayant trait à la santé publique comportent des mesures relatives à la lutte contre l'usage nocif de l'alcool et ses conséquences : plan cancer 2014-2019, plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017 et loi de modernisation de notre système de santé.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.