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Daniel Chasseing
Question écrite N° 15186 au Ministère de l'agriculture
Dégâts provoqués par le cynips
Question soumise le 12 mars 2015
M. Daniel Chasseing attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur le problème posé par les dégâts occasionnés, en Limousin, en général, et en Corrèze en particulier, sur un arbre emblématique de ce terroir, le châtaignier, par le cynips. Cet insecte, en effet, parasite insatiable, apparu dans le département en 2012, semble extrêmement résistant, puisque seul le torymus lui cause quelques torts. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui préciser ce que le gouvernement entend mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau.
Réponse émise le 23 avril 2015
Le cynips du châtaignier fait l'objet depuis 2010 de programmes d'introduction d'un agent de lutte biologique (Torymus sinensis) dans les environnements contaminés, sous la coordination de l'institut national pour la recherche agronomique et avec la collaboration des acteurs locaux. Ces actions, qui ont reçu un soutien financier dans le cadre du plan Ecophyto, présentent des résultats encourageants. Des lâchers de Torymus sinensis ont ainsi été réalisés sur plus de 25 sites et dans plus de 10 départements, essentiellement dans le sud-est de la France (Languedoc-Roussillon, PACA, Rhône-Alpes et Aquitaine). Ces lâchers ont été réalisés dans le cadre réglementaire établi par les articles L. 258-1, et R. 258-1 à R. 258-9 du code rural et de la pêche maritime, et une évaluation de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a permis de vérifier les garanties que pouvait apporter la souche en question. À l'issue de ces programmes d'introduction, le ministère chargé de l'agriculture a décidé de poursuivre l'accompagnement de la profession en lui accordant une subvention de 50 000 euros aux actions de lâchers de Torymus sinensis. Par ailleurs, un encadrement réglementaire par voie d'arrêté favorisera une organisation des acteurs au niveau local pour la réalisation de la surveillance et de la lutte contre cet organisme nuisible, notamment en y intégrant les apiculteurs pour les bassins où le châtaignier reste une espèce principalement forestière.
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