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M. Joël Guerriau attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes sur le programme Erasmus dont les crédits ont déjà été régulièrement malmenés ces dernières années par des pays qui souhaitent réduire le budget européen. Le plan de financement mis sur la table par la Commission européenne pour garantir le fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) fait grincer des dents au Parlement européen. Les eurodéputés ont entamé l'examen de la proposition de règlement au sein des commissions parlementaires et plus de 2 000 amendements ont été déposés tant un désaccord profond oppose les parlementaires et l'exécutif sur le financement du plan de relance. Car au total, l'Union européenne a besoin de prélever 8 milliards d'euros sur les lignes existantes, dont le fonds Erasmus.
En 2011, la Commission européenne a proposé la création du programme intitulé « Erasmus pour tous » dont le but est de permettre, sur la période 2014 – 2020, à 5 millions de personnes de pouvoir étudier à l'étranger, c'est-à-dire à deux fois plus de personnes que depuis sa création.
L'augmentation de son budget paraissait alors une évidence. Eh bien, cela n'a pas été le cas !
Les États européens disposaient d'une chance d'adresser aux jeunes un message d'espoir en cette période de crise.
Le Parlement européen a mis fin aux contradictions des pays européens en votant le 12 décembre 2012 l'accord sur le budget pour 2013. Ceci devait enterrer les incertitudes qui concernaient le financement des différents programmes d'échanges d'étudiants.
Erasmus a bien été financé en 2013.
Le programme d'échanges d'étudiants Erasmus reste très identifié à l'Europe et positivement estimé. Il renforce les compétences linguistiques nécessaires dans un monde globalisé et permet aux jeunes de vivre une expérience qui forge une certaine ouverture d'esprit très recherchée par les employeurs. Mais il est bien plus encore : cette initiative constitue un instrument de lutte contre le chômage et permet à 30 000 Français d'ouvrir de nouvelles portes chaque année.
C'est par la mobilité qu'émerge une identité européenne réelle et forte. Les jeunes se sentent davantage européens grâce à Erasmus. C'est là que la construction européenne prend véritablement tout son sens pour cette génération qui assure, à sa manière, la pérennisation de la paix sur notre continent qui était l'esprit de cette construction. Le succès d'Erasmus participe pleinement à la construction de l'identité européenne. Il semble important de pérenniser cette initiative pour d'autres pays, notamment ceux des pays qui rejoignent l'Europe.
Il rappelle qu'en 1999, le programme Erasmus avait été renforcé par le « processus de Bologne » qui avait pour ambition de promouvoir la mobilité de nos jeunes en créant un espace européen de l'enseignement supérieur (EEES) qui rapprocherait les systèmes universitaires nationaux dans un cadre commun européen.
Il rappelle que le président de la République affirme que la jeunesse est sa priorité. Il souhaite savoir quelle stratégie le Gouvernement met en œuvre pour convaincre nos homologues européens de sanctuariser le budget Erasmus sans qu'il ne soit une réserve pour la « plan Junker ».
Cette question n'a pas encore de réponse.
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