Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
Mme Geneviève Fioraso, secrétaire d'État. Je voudrais tout d'abord vous remercier, monsieur le sénateur, de votre témoignage sincère, celui d'un élu de terrain : bien que représentant un territoire rural, vous avez pris la peine, dès le début de la réforme, de monter un projet éducatif territorial, et ce malgré les difficultés rencontrées. Encore une fois, je vous en remercie.
Je commencerai par répondre à votre dernière question.
Comme s'y était engagés le Premier ministre lors du dernier congrès de l'AMF et la ministre de l'éducation nationale, nous avons pérennisé le fonds d'amorçage, lequel est devenu dans la loi de finances pour 2015 le Fonds pérenne de soutien aux communes et aux établissements de coopération intercommunale pour l'organisation des activités périscolaires.
Mme Françoise Cartron et M. Dominique Bailly. Très bien !
Mme Geneviève Fioraso, secrétaire d'État. Vous pouvez donc, monsieur le sénateur, rassurer les élus qui vous ont interrogé sur la pérennisation de cette aide de 50 euros par enfant, aide qui représente au total, je le rappelle, un engagement de 400 millions d'euros pour 2014-2015.
Quant aux communes qui mettent en place un accueil collectif de mineurs déclaré, elles peuvent également percevoir de la CNAF une aide de 54 euros par enfant.
Comme vous le rappeliez, le Parlement a retenu le principe d'une conditionnalité, l'aide de l'État étant subordonnée à la signature d'un PEDT. Encore une fois, il ne s'agit pas d'une procédure bureaucratique identique pour tous : nous saurons nous adapter aux configurations spécifiques. Nous sommes, ainsi, tout à fait prêts à prendre en compte la situation de certains territoires situés en zone très rurale, pour peu que l'on nous communique des documents décrivant une « photographie » de l'existant ainsi que la marge d'adaptation et de progression envisagée dans le temps.
Mieux vaut faire preuve de bon sens et avoir le souci d'être efficace au final, plutôt que d'imposer une procédure réglementaire unique pour tous les territoires, ce qui ne serait pas du tout adapté et ne nous permettrait pas d'atteindre l'objectif qui est le nôtre.
Je tiens à vous rassurer, monsieur le sénateur : toutes les communes rurales ne seront pas obligées d'établir un PEDT très détaillé. Nous accepterons des plans comprenant une marge de progression ainsi que des objectifs identifiés et mesurables.
M. le président. Il faut conclure, madame la secrétaire d'État !
Mme Geneviève Fioraso, secrétaire d'État. C'est ainsi que nous verrons croître le nombre de communes rurales que vous saurez persuader, avec nous, de mener à bien leur projet éducatif territorial.
Non seulement c'est possible, mais ce sera surtout utile aux enfants, auxquels on inculquera les principes de laïcité, d'éducation civique et d'appartenance à la République. Je vous remercie d'y contribuer, monsieur le sénateur.
M. le président. La parole est à M. Daniel Chasseing, pour la réplique de la Corrèze.
(Sourires.)
M. Daniel Chasseing. Madame la secrétaire d'État, je souhaite vraiment que cette aide de 50 euros par enfant soit pérennisée au-delà de 2015.
Vous avez parlé d'un outil souple. J'espère qu'il en sera bien ainsi, afin que les petites communes puissent en bénéficier ; c'est loin d'être le cas actuellement ! Vous avez dit également que des réunions se tiendraient avec les recteurs et les associations de maires. Nous ne manquerons pas de leur en faire part.
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