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Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la crise que connaissent, depuis plusieurs années, les professionnels de santé dans l'exercice de leur métier. Cette crise ne cesse de s'aggraver et a des conséquences sur la démographie médicale et la vie dans nos territoires.
Dans le département des Pyrénées-Atlantiques, et plus particulièrement dans le Béarn, la démographie médicale, que ce soit en zone urbaine ou en zone rurale, ne cesse de diminuer de manière inquiétante.
Dans la ville de Pau, en cinq ans, vingt généralistes ont cessé leur activité pour seulement quatre arrivées. Les chiffres concernant les médecins spécialistes sont plus alarmants encore. Par exemple, 60 % des gynécologues partiront à la retraite avant 2020. Au regard du faible taux de remplacement observé aujourd'hui, la baisse démographique de cette profession devrait encore s'amplifier…
Elle souhaite attirer particulièrement son attention sur la situation du centre hospitalier d'Oloron-Sainte-Marie, très préoccupante depuis plusieurs semaines. Ce centre hospitalier, rayonnant sur un large territoire rural et de montagne, menace aujourd'hui de fermer sa maternité et son service de réanimation à cause d'un nombre insuffisant d'anesthésistes et d'obstétriciens. Si ces menaces se confirmaient, cela aurait des conséquences très lourdes pour la population locale, qui devra aller en moyenne 30 km plus loin pour bénéficier de ces services. Ainsi, un habitant de la commune de Saint-Engrâce devra parcourir 76 km au lieu de 45 km, pour être pris en charge en service de réanimation ou de maternité à l'hôpital de Pau.
Au-delà des conséquences sanitaires pour la population locale, c'est la dynamique économique et sociale du territoire et son attractivité qui seraient sacrifiées par la fermeture de ces services.
Pour répondre à cette problématique, le ministère de la santé a annoncé, avec le Premier ministre, vingt-deux mesures visant à améliorer les conditions de travail des professionnels de santé, lors de la grande conférence sur la santé à Paris le 11 février 2016. Ces mesures permettraient, à terme, de stabiliser, voire de densifier l'offre médicale dans les territoires qui en ont le plus besoin.
Face aux situations d'urgence auxquelles nos territoires sont confrontés aujourd'hui pour maintenir leurs services de santé, il apparaît primordial d'apporter des réponses positives et concrètes.
Aussi, elle souhaiterait connaître le calendrier et les moyens spécifiques déployés par le Gouvernement pour mettre en œuvre les vingt-deux mesures de la grande conférence sur la santé, afin de garantir et de développer l'offre médicale dans nos territoires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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