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Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur les conséquences économiques du virus de l'influenza aviaire qui sévit dans les régions du Sud-Ouest de la France.
En effet, pour faire face à cette épidémie, des vides sanitaires ont été progressivement mis en place dès le 18 janvier 2016 dans les 4 000 élevages de la filière « gras » des 18 départements du Grand Sud-Ouest pour une durée de 16 semaines. Dès le 27 janvier 2016, il annonçait un plan d'indemnisation de 130 millions d'euros en direction des professionnels amont (éleveurs et accouveurs) de la filière « gras ».
En revanche, l'inquiétude grandit au sein des entreprises de l'aval de la filière (entreprises de transformation et de transport) qui, faute de canards élevés pendant près de quatre mois dans cette zone, subiront également un important préjudice et pour qui aucune mesure de soutien spécifique n'a à ce jour été officiellement confirmée.
En termes sociaux, ce sont environ 4 000 salariés de la filière « gras » qui seront touchés par une activité partielle ; la filière « gras » représente 30 000 emplois directs en France et contribue au maintien de 100 000 emplois indirects.
En termes économiques, cette vaste zone touchée par les vides sanitaires concentre 71 % de la production nationale de foie gras. Avec un chiffre d'affaire de deux milliards d'euros, la filière « foie gras » joue un rôle majeur dans l'économie du Sud-Ouest. Certaines petites entreprises (PME) annoncent une chute d'activité de 50 % à 70 %. Le coût du préjudice pour les entreprises transformatrices de la filière « gras » est évalué à 140 millions d'euros et, plus largement, à 300 millions d'euros pour toute la filière avicole. Autant dire qu'il existe une réelle inquiétude dans toute la filière avicole du Grand Sud-Ouest, composée de grandes entreprises mais aussi de PME et TPE.
Elle souhaiterait connaître les dispositions qu'il envisage pour soutenir les acteurs économiques de l'aval de la filière avicole.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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