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Jérôme Durain
Question écrite N° 2138 au Secrétariat d'État


Microtransactions, loot boxes et jeu vidéo

Question soumise le 23 novembre 2017

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M. Jérôme Durain attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargé du numérique sur les « loot boxes », micro-transactions sous forme de « boîtes surprises » au contenu aléatoire. Depuis la mission parlementaire menée avec M. Rudy Salles, (Rapport au Premier ministre intitulé « E-sport, la pratique compétitive du jeu vidéo ») il existe une tendance positive suivie par le monde du jeu vidéo en général et celui de l'e-sport en particulier. Dynamique économiquement, cette industrie culturelle apporte une contribution positive au pays : bien loin de l'assimilation à une culture ultra violente qui en était faite il y a encore quelques années, le jeu vidéo permet à plusieurs millions de joueurs de s'épanouir, d'échanger, de développer une pratique parfois proche du sport de haut niveau. Les éditeurs hexagonaux et les champions des jeux les plus présents sur la scène e-sportive contribuent sans conteste à l'influence culturelle française dans le monde.

Ce contexte ne doit cependant pas empêcher les pouvoirs publics de suivre les évolutions nombreuses et rapides de ce secteur. Aujourd'hui, les loot boxes semblent nécessiter une attention toute particulière. Bon nombre de joueurs et d'observateurs spécialisés s'interrogent sur les effets délétères de la généralisation de ces micro-transactions dans le monde du jeu vidéo.

L'utilisation de loot boxes conférant des ajouts cosmétiques aux jeux semble bien acceptée par la communauté des joueurs. Le développement de pratiques dites de « pay to win » porte davantage à débat comme le montre la polémique récente sur le jeu « Star Wars Battle Front 2 ». Au-delà de l'acceptation du système, certains observateurs pointent là un rapprochement du monde du jeu vidéo avec les pratiques propres aux jeux d'argent et de hasard.

La Chine aurait tranché en faveur d'une transparence des probabilités de gain. Certains de nos voisins européens (Royaume-Uni, Belgique notamment) se penchent sur la question en saisissant leurs autorités régulatrices. On constate donc que la question n'est pas propre à la France. Il souhaite savoir quel regard porte le Gouvernement sur ces pratiques et lui demande quelles réponses il entend apporter à cette problématique, en lien avec les représentants nationaux de l'industrie du jeu vidéo.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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