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M. Olivier Paccaud attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le nombre croissant de démissions des enseignants.
L'avis n° 144 (Sénat, 2016-2017) fait au nom de la commission de la culture sur le budget de l'enseignement scolaire souligne que les démissions de professeurs stagiaires et titulaires ont doublé en sept ans, passant de 638 en 2009 à 1 180 en 2016.
Ce phénomène n'est nullement compensé par de nouveaux recrutements puisque les concours d'enseignement des premier et second degrés indiquent que 573 postes ne seront pas pourvus dans le premier degré.
Il est à déplorer également un manque alarmant d'enseignants en mathématiques, lettres classiques et modernes, anglais et allemand puisque 1 230 postes restent vacants.
Certains syndicats enseignants indiquent avoir pris connaissance de nouvelles pratiques ayant pour but de minimiser la situation. Les académies refuseraient désormais les démissions au titre des « nécessités de service », préférant statistiquement les placer au titre de l'inaptitude ou de l'insuffisance professionnelle ou les radier pour « motifs disciplinaires », même si leur investissement passé était honorable.
Une telle évolution de la gestion des effectifs au sein de l'éducation nationale augure mal de la fluidité des carrières et du renouvellement des professeurs.
Il souligne que le métier de l'enseignement peine à attirer les étudiants non seulement à cause de la faiblesse des salaires mais aussi des conditions de travail qui tendent à se dégrader. Ce n'est pas simplement une crise des vocations mais bien une crise de confiance globale liée à l'absence de considération et au manque de soutien par l'institution et la société.
Il souhaite savoir ce que compte faire le ministère pour rétablir la confiance et valoriser le travail méritant du corps enseignant.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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