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M. François Bonhomme attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la disparition engagée de nombre de pharmacies d'officine.
En effet, la mise en application des dernières recommandations de la cour des comptes devrait conduire, à terme, à la suppression de près de la moitié des pharmacies existantes, soit 10 4356 sur les 22 000 actuelles.
Cette mesure revient à créer des déserts pharmaceutiques alors que les territoires luttent contre les déserts médicaux et peinent à rétablir un maillage du système de santé défaillant.
Les pharmacies voient poindre par ailleurs la problématique de la concurrence et de la régulation des prix des médicaments ainsi que de leur distribution dont l'autorité de la concurrence s'est à nouveau saisie.
Permettre d'ouvrir le monopole officinal aux grandes et moyennes surfaces, permettre également l'ouverture des officines à des capitaux extérieurs ainsi que la vente en ligne des médicaments constituent des mesures qui peuvent s'avérer contraires à la sécurité sanitaire.
Le monopole officinal est un monopole de compétences qui garantit la délivrance sécurisée de tout médicament, avec un risque limité d'interactions médicamenteuses et de contrefaçons. Les titulaires de pharmacies d'officine exercent en totale indépendance, échappant aux pressions d'intérêts financiers extérieurs à la profession soucieux de privilégier le rendement financier au détriment de la qualité des services et de l'intérêt des clients.
Il lui demande donc si elle entend prendre des mesures afin d'éviter l'installation de disparités des territoires dans l'accès aux soins, mais aussi pour garantir la sécurité des patients en conservant aux pharmacies d'officine le monopole de la délivrance des médicaments.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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