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M. François Bonhomme attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les taux de diabète particulièrement élevés dans les départements d'outre-mer.
Quatrième cause de mortalité en Europe, le diabète tue 1,5 million de personnes dans le monde et 34 000 personnes en France (soit 6 % des décès). Ce nombre ne cesse d'augmenter chaque année : le diabète a ainsi enregistré une progression de 2,8 % entre 2014 et 2015.
Il touche aujourd'hui près de 4 millions de personnes en France : si 5,4 % de la population est traitée pharmacologiquement pour un diabète, soit près de 3,7 millions de personnes, 500 000 à 800 000 diabétiques s'ignorent.
Il rappelle que le diabète entraîne bien souvent de graves complications : 11 737 diabétiques ont été hospitalisés pour un infarctus du myocarde, soit 2,2 fois plus que chez les non-diabétiques, plus de 20 493 personnes ont été hospitalisées pour une plaie du pied, cinq fois plus que chez les non-diabétiques, dont 9000 pour une amputation d'un membre inférieur (neuf fois plus que chez les non-diabétiques). Le diabète constitue à ce titre la première cause d'amputation.
Il note que de fortes disparités géographiques existent avec une prévalence particulièrement forte dans les départements d'outre-mer. Dans un avis en date du 17 octobre 2017, la commission nationale consultative des droits de l'homme relevait ainsi qu'« en Guadeloupe, 8,9 % de la population serait sous traitement pour diabète et 7,7 % en Martinique et Guyane » alors que « La Réunion est le département le plus touché par la maladie avec un taux de prévalence du diabète traité de 10,2 % ».
Il lui demande de bien vouloir lui faire part des éventuelles mesures de prévention spécifiques envisagées par le Gouvernement afin de lutter contre ce phénomène dans les départements d'outre-mer.
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