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M. François Bonhomme interroge M. le ministre de l'intérieur sur le taux de suicide chez les forces de l'ordre et notamment chez les policiers.
En effet, vingt-huit fonctionnaires de police se sont donné la mort depuis le mois de janvier 2019.
Le rapport déposé le 27 juin 2018 par la commission d'enquête sénatoriale sur l'état des forces de sécurité intérieure pointait ainsi un taux de suicide « trop élevé au sein des forces de sécurité intérieure par rapport à la moyenne nationale ». En 2018, trente-cinq policiers et trente-trois gendarmes se sont donné la mort. En 2017, un membre des forces de l'ordre s'est suicidé chaque semaine. On estime ainsi que le taux de suicide dans la police est supérieur à 36 % à celui de la population générale, en tenant compte des différences de structures sociodémographiques par âge et sexe.
Bien que les raisons du passage à l'acte se révèlent multifactorielles, il est incontestable qu'il existe une véritable souffrance des forces de l'ordre, particulièrement sollicitées depuis de nombreux mois. Le contexte actuel, marqué par la confrontation continue entre police et manifestants, pourrait en effet être un élément se mélangeant au stress professionnel et à d'autres circonstances plus structurelles.
La cellule alerte prévention suicide inaugurée par le Gouvernement le 29 avril 2019 est présentée comme le réceptacle des pratiques et devrait ainsi faire des propositions au ministre de l'intérieur afin d'endiguer le phénomène.
Face à l'urgence de la situation, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les actions immédiates envisagées par le Gouvernement afin de prévenir ce risque, notamment pour ce qui a trait aux conditions de travail des forces de l'ordre.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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