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M. Joël Guerriau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la fragilisation du maillage vétérinaire dans les territoires ruraux. Les vétérinaires sont à la croisée des chemins d'un exercice devenant principalement dédié aux animaux de compagnie, de sport et de loisir. Cet exercice est prioritairement organisé autour des grandes agglomérations urbaines et péri-urbaines, parfois dans des zones rurales proches, au détriment des territoires ruraux plus éloignés. Cela amplifie le phénomène du désert vétérinaire. La petite commune de Couiza, par exemple, située au cœur de la vallée de l'Aude en Occitanie, est le premier désert vétérinaire qui doit être officiellement reconnu. Ce scénario est voué à se reproduire ailleurs. C'est emblématique des enjeux auxquels les territoires hyper-ruraux doivent faire face pour demeurer attractifs : le départ du vétérinaire, parce que le modèle économique de son activité est structurellement déficitaire, et par voie de conséquence parfois le départ également de son conjoint médecin généraliste. Cela représente un aveu d'échec. La feuille de route relative « au maillage vétérinaire dans les territoires » voulue et soutenue par le ministre de l'agriculture et de l'alimentation est une initiative cruciale, mais dont les progrès depuis le printemps 2016 sont trop lents pour enrayer l'inexorable délitement de la présence des vétérinaires soignant les animaux d'élevages dans les bassins de vie en zone rural. Ainsi, il demande au Gouvernement comment il entend agir afin d'installer des solutions pragmatiques, efficaces et adaptées aux typologies des bassins de vie et plus particulièrement les animaux que les vétérinaires soignent.
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