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M. Jean-Jacques Panunzi attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la situation des pêcheurs corses. Ceux-ci sont confrontés à une conjoncture difficile marquée par une raréfaction de la ressource liée aux effets néfastes de la pollution de l'environnement marin, par un prix élevé du carburant en comparaison avec le continent, ou encore par une augmentation des charges liées à l'exercice de leur activité. La Corse compte 205 licences de pêche dont 182 PMC (petits métiers côtiers), 5 PML (petits métiers du large), 8 chalutiers et 10 corailleurs, couvrant 1043 kilomètres de côtes, organisées en quatre prud'hommies (Ajaccio, Bastia, Balagne, Bonifacio). L'activité représente une production de 1 200 tonnes par an, 300 emplois directs dont deux tiers de propriétaires exploitants, un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros. Un potentiel qui se trouve confronté à un défi de renouvellement des professionnels. Si le contrôle de la pêche et la réglementation de la puissance motrice par l'Union européenne sont pertinents pour les chaluts, ils ne le sont pas pour les PMC (la grande majorité des professionnels insulaires) pour lesquels l'effort de pêche n'est pas lié à la puissance des bateaux. En conséquence, la mise en commun à l'échelle nationale de l'ensemble de la puissance disponible et du nombre de licences entrave le développement et le perfectionnement de la pêche insulaire puisqu'en cas de cessation d'activité, ladite licence est réintroduite dans l'enveloppe nationale avant même qu'un autre pêcheur insulaire ait pu la racheter pour augmenter la puissance de son navire. Une situation inédite qui contrevient à la transmission d'entreprises et au développement du secteur en Corse. Comme demandé à plusieurs reprises par des professionnels et des élus, la seule façon de remédier à cet état de fait revient à créer un fonds régional des licences de pêche afin que la flotte insulaire conserve sa puissance et maintienne son volume de licences.
Il lui demande son avis et son soutien sur la création de ce fonds régional des licences de pêche qui permettrait aux pêcheurs corses de pérenniser et de développer leur activité.
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