![]() par email |
Mme Dominique Estrosi Sassone interroge M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'anticipation des mesures à prendre pour assurer dans les meilleures conditions possible les activités de pastoralisme à l'approche de la période d'estive et de transhumance.
Force est de constater qu'aucune mesure n'a été véritablement prise afin de limiter le plus possible les attaques incessantes de loups comme cela est régulièrement le cas plus particulièrement dans les Alpes Maritimes.
Plus que jamais, il faut pour chaque département une réponse adaptée aux réalités du terrain or le plafond de tirs n'a pas été supprimé dans les territoires les plus touchés comme dans les Alpes-Maritimes et il reste modulable par l'État en fonction du nombre d'attaques.
En 2019, le prélèvement de 98 loups sur un plafond de 100 a mis en lumière le rehaussement permanent d'un plafond initial peu réaliste fixé à 43 loups. Or, les attaques de troupeaux ne diminuent pas et le nombre de victimes est même en augmentation depuis deux ans.
En janvier 2020, le Gouvernement a décidé de reconduire par arrêté la méthode dite d' « expérimentation » appliquée en 2019 consistant à augmenter le taux de prélèvement au prorata des attaques soit 17 % de la population recensée des loups depuis le 1er janvier 2020, augmenté de 2 % par le préfet-coordonnateur du plan national d'actions sur le loup lorsqu'il l'estimera nécessaire. Le plafond pourrait encore être augmenté en fonction de l'évaluation de la dynamique du niveau de population des loups dont les résultats seront publics en juin 2020.
Toutefois, le recensement exact des loups au niveau national est imprécis compte tenu de leur dispersion sur le territoire avec environ 85 zones de présence permanente et 72 meutes recensées dont 67 % concentrées en région Sud.
Les attaques répétées de loup sont dramatiquement le quotidien des éleveurs. Le pastoralisme régresse tout particulièrement dans les pâturages alpins éloignés alors que les éleveurs aspirent à pouvoir exercer leur travail dans de bonnes conditions sans pression extérieure d'un prédateur volontairement peu maîtrisé.
Elle lui demande de bien vouloir lui présenter la stratégie du Gouvernement en matière de prédation en ce début d'estive et si de nouvelles mesures vont être mises en œuvre afin de protéger les troupeaux et soulager les éleveurs.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.