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M. Daniel Gremillet interroge M. le ministre de l'économie et des finances sur les inquiétudes des exploitants aéroportuaires.
L'impact du coronavirus sur le transport aérien n'affecte pas que les grandes compagnies aériennes mais également les compagnies régionales et, de fait, les aéroports régionaux déjà en faiblesses structurelles.
Le transport aérien français est aujourd'hui fortement atteint. Les petites compagnies aériennes lesquelles conservent la desserte du territoire plus difficilement rentable et les petits et moyens aéroports, tel celui d'Épinal-Mirecourt, se trouvent confrontés non seulement à des problèmes de trésorerie mais aussi à des coûts fixes incompressibles.
Chargés d'assurer la connexion du territoire aux centres économiques avec qui il est en relation, qu'il s'agisse de tourisme ou d'activités industrielles et commerciales, cet aéroport fermé à cause de la crise sanitaire va devoir, au regard du financement des missions régaliennes assurées par les aéroports, faire face à une vraisemblable hausse massive de la taxe d'aéroport liée à un besoin de financement de la sûreté et sécurité aérienne auquel s'ajoute la baisse du trafic passager.
Ainsi, fin mai 2020, l'union des aéroports français demandait à l'État le maintien de la prise en charge du chômage partiel et le financement des missions régaliennes, estimant que « les difficultés de trésorerie des aéroports ne permettront plus d'assurer le paiement des sociétés de sûreté ».
Récemment, la volonté du gouvernement français d'interdire les vols intérieurs quand une alternative ferroviaire de moins de 2 h 30 est possible provoque des réactions négatives, tandis que l'Europe s'interroge sur la légalité du dispositif. Dans le même temps, on ne peut que s'attendre qu'à une dégradation très forte de la compétitivité des aéroports français soumis à la concurrence de leurs homologues européens.
Malgré la phase 3 du déconfinement, la reprise du trafic demeure incertaine. Après deux mois de fermeture, les aéroports régionaux amorcent une très légère reprise. Mais les premières études publiées par des cabinets spécialisés tablent sur un retour au trafic initial dans deux à trois ans. Pourtant, il en va de la survie des aéroports régionaux laquelle demeure évidente pour la sauvegarde de l'économie de proximité et régionale.
Aussi, il demande de bien vouloir prendre une position claire sur les moyens qu'il entend mettre en œuvre pour accompagner ces aéroports dans un contexte peu encourageant afin de maintenir un maillage territorial.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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