Mme Marie-Pierre de la Gontrie rappelle à M. le ministre des solidarités et de la santé les termes de sa question N° 15040 posée le 09/04/2020 sous le titre : « Suivi des soins psychiatriques dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 », qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.
La vulnérabilité des personnes prises en charge par le secteur de la santé mentale nécessite des précautions particulières et une organisation spécifique s'est rapidement mise en place. La mobilisation immédiate du délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie a permis un dialogue suivi avec les Agences régionales de santé en charge d'accompagner les différents services et établissements de psychiatrie. Une cellule de crise « Covid-19-Santé Mentale » a également été créée, d'abord réunie de manière informelle puis rapidement structurée, afin d'apporter les réponses institutionnelles nécessaires et un suivi rapproché de la gestion de crise par les établissements. Les recommandations nationales ont été déclinées pour ce secteur afin d'adapter la réponse aux défis spécifiques rencontrés sur le terrain, sur la base de la remontée des premiers constats et dans le contexte du passage au stade 3 de l'épidémie. S'agissant de l'impact des mesures de confinement et de distanciation sociale sur les patients, d'une part les recommandations nationales du 23 mars 2020 préconisaient de réserver les hospitalisations aux patients ne pouvant être pris en charge en ambulatoire ; d'autre part plusieurs mesures d'accompagnement visent à garantir le respect de la dignité des personnes et à soutenir la fonction soignante dans sa capacité à prendre en charge efficacement les patients dans le contexte de crise : mise en place ou activation d'unités d'éthique clinique pour aider les praticiens à trouver les meilleures solutions, partenariats entre établissements pour organiser une offre de soutien à destination des personnels ainsi que des familles, attention forte apportée à l'animation des équipes de soins. S'agissant de l'adaptation de l'organisation des structures ambulatoires, la capacité de cette filière a été renforcée, au profit des patients pour lesquels la prise en charge en ambulatoire est préférable à l'hospitalisation, et afin de faire face aux conséquences prévisibles du contexte épidémique sur un public déjà fragile. Les téléconsultations et consultations téléphoniques ont été favorisées dans un objectif d'accès aux soins et de maintien d'un lien régulier avec les patients, avec des consultations en présentiel ont été assurées pour les situations cliniques qui le requièrent.
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