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Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les conséquences de la Covid-19 en matière de pauvreté chez les enfants et les jeunes. La pauvreté a fortement augmenté et elle touche de nouveaux profils dans cette période de crise sanitaire. La crise sociale s'aggrave de jour en jour.
Le Secours populaire français annonce dans son rapport qu'un tiers des Français déclarent une perte de revenus depuis la crise et que l'association compte 45 % de bénéficiaires qui n'avaient jamais eu affaire à elle.
Les Restos du cœur ont annoncé devant l'Assemblée nationale le 8 octobre 2020 une augmentation à venir de plus de 30 % de ces nouveaux publics pour l'hiver à venir.
Les associations caritatives s'attendent à un million de personnes pauvres supplémentaires et l'union nationale pour l'emploi dans l'industrie et le commerce (UNEDIC) prédit 900 000 demandeurs d'emploi de plus en 2020.
Toutes ces données sont particulièrement préoccupantes avec des conséquences humaines terribles.
La lutte contre la pauvreté doit être une priorité absolue.
Le « plan pauvreté », porté par le Gouvernement et présenté le 24 octobre 2020, manque véritablement d'ambition et d'envergure. Les 700 millions d'euros annoncés apparaissent bien faibles au regard de l'ampleur de la crise sociale annoncée.
Les demandeurs d'emploi ont été oubliés, la revalorisation du revenu de solidarité active (RSA) et l'élargissement des minima sociaux aux moins de 25 ans ont été refusés et surtout les promesses d'une véritable politique de lutte contre la pauvreté sont enterrées.
Elle lui demande si le Gouvernement va enfin prendre la mesure des difficultés sociales inhérentes à la pandémie et porter un vrai projet de soutien aux plus démunis à la hauteur des enjeux.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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