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M. Thani Mohamed Soilihi attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le développement de l'agriculture biologique à Mayotte.
À l'occasion des états généraux de l'alimentation, les Français ont exprimé leur souhait de consommer mieux, en privilégiant des aliments plus sains, cultivés dans le respect de l'environnement.
Afin de répondre aux attentes de nos concitoyens, le Gouvernement a lancé, le 25 juin 2018, après trois mois de concertation, le plan ambition 2022 dont l'objectif vise à permettre le développement de la production et de la consommation de produits biologiques ainsi que la structuration des filières.
À Mayotte, où la quasi totalité de la production agricole est destinée à la consommation, on a pendant longtemps estimé que la certification « agriculture biologique » était superflue tant la culture des produits locaux était assimilable à celle des produits biologiques.
Une étude publiée en 2017 par la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) de Mayotte est venue attester de l'existence de ce fort potentiel de labellisation pour les productions de fruits et légumes, à condition que les pratiques ne changent pas.
Pourtant, depuis quelques années, les services de l'État constatent un recours accru aux produits phytosanitaires, notamment dans le secteur maraîcher.
Ainsi, par un arrêté du 14 janvier 2019, le préfet a mis sous surveillance la commercialisation des tomates produites à Mayotte, en raison d'un taux de contamination au diméthoate, dix-sept fois supérieur à la dose maximale autorisée par l'organisation mondiale de la santé. Il est apparu que d'autres fruits et légumes, ayant également fait l'objet de prélèvements, contenaient cette substance.
Cet insecticide, interdit dans notre pays depuis 2016, a été introduit sur le territoire par voie clandestine.
C'est la raison pour laquelle il souhaite connaître les mesures qu'il entend prendre pour développer le potentiel de labellisation existant localement et garantir la santé des consommateurs et des agriculteurs mahorais.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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