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Mme Dominique Estrosi Sassone interroge M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation au sujet de la lutte contre la bactérie Xylella fastidiosa.
Le ministère de l'agriculture a annoncé début septembre 2019 par communiqué que deux oliviers des Alpes-Maritimes ont été contaminés par cette bactérie qui représente une « menace sanitaire pour les filières végétales » que le ministère prend « très au sérieux ».
En effet, deux oliviers d'ornement à Antibes et à Menton ont été identifiés comme porteurs de la maladie par les services de l'État chargés du contrôle des végétaux. Comme le prévoient les consignes en cas de détection de la bactérie, la destruction des plantes infectées a été validée, un périmètre de lutte a été établi comprenant l'arrachage des végétaux ainsi qu'une surveillance renforcée dans un rayon de cinq kilomètres.
Le ministère a également demandé la coopération des propriétaires de plantes et de jardins, des particuliers et des professionnels afin de ne pas transporter des plantes lors de voyages en France ou à l'étranger.
Mais, cette nouvelle progression de Xylella fastidiosa met en lumière un problème grave : il n'existe aucun traitement curatif et la bactérie est encore largement méconnue bien que les scientifiques aient prouvé que le réchauffement climatique soit un catalyseur de cette bactérie dont la souche serait depuis longtemps présente dans les territoires méditerranéens.
De plus, en fonction de la souche de la bactérie, l'impact sur les végétaux de l'écosystème concerné n'est pas le même, provoquant la mort ou non des végétaux qu'elle touche expliquant sa virulence sur les oliviers italiens.
Toutefois, transmise par les insectes et donc extrêmement difficile à combattre, la bactérie est considérée comme l'une des plus dangereuses pour les végétaux à l'échelle mondiale notamment au sud de l'Europe puisqu'elle s'attaque à plus de 200 espèces de végétaux très répandus comme les oliviers, la vigne, les arbres fruitiers, les frênes, les chênes, la luzerne, le laurier rose.
Jusqu'à présent, la bactérie n'avait pourtant jamais été décelée sur des oliviers plantés dans le sol français bien que présente sur d'autres végétaux en Corse et dans 19 communes du Var et des Alpes-Maritimes. Une nouvelle étape a donc été franchie.
Elle souhaite savoir ce que le Gouvernement compte mettre en œuvre concrètement pour lutter contre la propagation et si l'institut national de recherche agronomique (INRA) ou les écoles vétérinaires ont des propositions pour endiguer la progression de la bactérie. Lors d'une précédente question au Gouvernement à la fin de l'année 2017, les pays européens touchés par cette bactérie devaient se réunir pour mettre au point une stratégie commune en matière de prévention et de lutte contre la bactérie Xylella fastidiosa. Alors que la bactérie a été détectée à ce jour dans quatre pays européens (Italie, France, Espagne et Allemagne), elle voudrait savoir quelles ont été les décisions prises et mises en œuvre.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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