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Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation des demandeurs d'asile et, plus particulièrement sur les inquiétudes que suscite la modification du moyen de paiement mis à leur disposition.
En effet, pour disposer de leur allocation, les demandeurs disposent en effet d'une carte d'allocation pour demandeur d'asile (ADA). Alors qu'il s'agissait initialement d'une simple carte de retrait, il a été décidé de la remplacer par une carte n'exécutant que les fonctions dématérialisées de paiement sans possibilité de retrait.
Différentes associations rapportent que ce type de carte est totalement inadapté à ce public. Ne disposant que de peu de ressources, les demandeurs d'asile se procurent de nombreux biens et services auprès de ces associations qui ne disposent pas de terminaux de paiement électronique. Par ailleurs, pour les demandeurs d'asile accueillis en zone rurale, comme à Ferrette, petite ville située dans le département du Haut-Rhin, il est difficile de trouver des commerces où il est possible de régler par carte bancaire, ou alors seulement au-delà d'un certain montant, incompatible avec les faibles ressources dont disposent les demandeurs d'asile.
Aussi, les associations craignent qu'à terme cette mesure ne pousse les demandeurs d'asile vers la mendicité, voire la délinquance et ne nuise en définitive à la paix sociale et à un vivre-ensemble déjà fragiles.
En conséquence, elle lui demande s'il est prêt à envisager la possibilité de laisser aux demandeurs d'asile la possibilité de disposer d'au moins une partie de leur allocation sous forme de liquidités et ce afin de préserver les solidarités fragiles durement construites au sein des territoires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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