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M. Patrick Kanner attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge de nouveaux traitements contre la migraine.
La migraine n'est pas un simple mal de tête. Chez le patient, elle peut être source de retentissements anxieux, elle altère sévèrement sa qualité de vie et nuit gravement à son évolution professionnelle.
La migraine est la maladie neurologique chronique la plus fréquente dans le monde et la première cause de handicap chez les adultes de moins de 50 ans. Au-delà de ce handicap individuel, la migraine est responsable de coûts indirects majeurs secondaires dus à une consommation de soins souvent inadaptée et à une nette réduction de la productivité professionnelle.
Plusieurs laboratoires ont mis au point des médicaments dont les résultats sont spectaculaires. Il s'agit des anticorps monoclonaux anti-CGRP erenumab (laboratoire Novartis), fremanezumab (laboratoire TEVA) et galcanezumab (laboratoire Lilly). Chacun bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché européen. Des patients ont été testés avec succès dans différents centres hospitaliers universitaires (CHU) et notamment au CHU de Lille jusqu'à la fin de l'été.
L'efficacité de cette classe médicamenteuse n'est pas contestée mais le Gouvernement a fait le choix en décembre de ne pas rembourser ceux-ci, contrairement à nos voisins européens, du Danemark à la Slovaquie en passant par l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne ou le Luxembourg.
Alors que cette classe médicamenteuse est réservée à une minorité de patients migraineux en échec avec les médicaments classiques, il lui demande pourquoi le Gouvernement refuse obstinément de les prendre en charge.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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