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M. François Bonhomme attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les risques liés à la prescription de psychotropes aux jeunes.
La crise sanitaire que nous traversons impacte notre économie et bouleverse nos habitudes de vie. En cela elle a des conséquences sur la santé mentale de nombreux citoyens, plus particulièrement les jeunes pour qui les difficultés s'avèrent insurmontables : études perturbées voire stoppées, situation financière dans l'impasse, incertitudes quant à leur avenir les placent dans un état psychique inquiétant.
Nombreux sont ceux qui tombent dans l'addiction où conduisent consommation d'alcool, tabac, cannabis et autres drogues.
Mais une autre addiction les guette, tout aussi dangereuse bien que sous couvert médical : les psychotropes.
En effet, le dépistage systématique des jeunes présentant des troubles psychologiques conduit les médecins à prescrire des psychotropes addictifs aux effets délétères.
Pour illustrer ce danger, le méthylphénidate, commercialisé sous le nom de Ritaline, Quazym et Medikinet, est un psychostimulant dérivé d'amphétamine classé comme stupéfiant par l'Organisation des Nations unies (ONU). Il est prescrit aux enfants classés « hyperactifs » à partir de 6 ans.
Les prescriptions de ces psychostimulants remboursés par la Sécurité sociale ont bondi de 143 % entre 2012 et 2020.
La ministre de la santé alors en exercice, consciente des inquiétudes liées aux risques sur la santé des enfants traités à long terme et du recours croissant à ce traitement, avait annoncé avoir sollicité l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour disposer d'un état des lieux actualisé et des actions mises en œuvre.
Il lui demande quelles sont les avancées de ces travaux et les mesures qu'il entend prendre pour éviter la généralisation et la banalisation de la consommation de psychotropes chez les jeunes.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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