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Brigitte Micouleau
Question écrite N° 22021 au Ministère des solidarités


Revalorisation salariale des professionnels du handicap et du social

Question soumise le 8 avril 2021

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Mme Brigitte Micouleau attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des professionnels du handicap et du social, grands oubliés du Ségur de la santé.

Depuis le mois de mars 2020, la crise sanitaire sévit et l'ensemble des professionnels de santé se relaye aux côtés des personnes malades et des plus vulnérables.

En Occitanie, les 55 000 salariés des 1 380 établissements et services du secteur sanitaire, social et médico-social privés à but non lucratif se sont mobilisés au quotidien pour assurer la continuité de l'accompagnement et la sécurité des personnes âgées, des personnes handicapées, des jeunes placés auprès de l'aide sociale et l'enfance, des personnes en situation de grande précarité et des majeurs protégés.

Or, le Ségur de la santé a définitivement confirmé les désillusions des professionnels du handicap et du social car les revalorisations salariales se sont concentrées sur les personnels du secteur public et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).

En effet, face aux mobilisations des professionnels de santé et des organisations patronales et salariales représentatives du secteur, le Gouvernement a certes mandaté une commission en début d'année pour envisager les modalités d'une revalorisation des salaires pour tous, mais malgré l'unanimité autour de cette proposition il n'y aurait que 3 à 6 métiers qui seraient concernés et pour le seul champ du handicap.

En dix ans, le pouvoir d'achat de ces professionnels a baissé de 25 % et nombre d'entrées de grilles salariales sont toujours en deçà du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) faute de moyens autorisés par les pouvoirs publics.

La question de l'équité entre les acteurs est primordiale. Les employeurs et les professionnels ne peuvent admettre que la revalorisation du Ségur ne concerne que des métiers ciblés. La barrière ne peut ni être le lieu d'exercice (public ou privé solidaire), ni la typologie de fragilité accompagnée (réanimation ou soins à domicile), et encore moins les populations accompagnées (malade du Covid-19 ou personne précarisée par la crise).

Aujourd'hui, les effets de cette iniquité se font déjà sentir par le nombre de démissions et par les fortes difficultés pour recruter et remplacer les salariés absents.

Aussi, elle lui demande quelles mesures compte prendre le Gouvernement pour mettre fin à cette discrimination entre les salariés du soin au détriment des associations gestionnaires.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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