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Christian Bilhac
Question écrite N° 22215 au Ministère de l'agriculture


Pélardons, étiquetage et logo nutri-score

Question soumise le 15 avril 2021

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M. Christian Bilhac attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les difficultés que rencontre la filière « Pélardon ». Cette filière représente soixante-dix opérateurs pour deux cent soixante tonnes de pélardons et s'étend sur quatre départements d'Occitanie, l'Hérault, le Gard, l'Aude et la Lozère.

Le syndicat des producteurs de pélardon l'alerte sur le décalage existant entre l'étiquetage nutritionnel, mis en place en France depuis le 31 octobre 2017, le nutri-score, et l'acide désoxyribonucléique (ADN) même des produits laitiers sous indication géographique (IG), créant une véritable confusion pour le consommateur.

La confusion vient du fait que nutri-score n'est pas adapté aux appellations d'origine protégée (AOP) et indications géographiques protégées (IGP), expressions d'un terroir, d'un savoir-faire ancestral et d'une zone géographique donnée. En effet, les meilleurs classements sont attribués pour des valeurs de protéines allant jusqu'à huit grammes pour cent grammes. Si les teneurs en protéines des formages sont parfaitement corrélées à leur teneur en calcium, le nutri-score lui attribuera un classement D ou E comme c'est le cas pour la majorité des produits AOP ou IGP, contrairement à des produits industriels ultra-transformés qui seront bien notés.

Aussi, le système d'information nutri-score appliqué aux produits sous IG est réducteur et trompeur pour les consommateurs. C'est le cas des pélardons AOP, classés D par nutri-score, alors qu'ils sont fabriqués sans additifs ni nanomatériaux, avec quatre ingrédients : lait, présure, ferment et sel. Leurs producteurs respectent un cahier des charges précis, contrôlé par un organisme certificateur agréé et par l' Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), validé par l'État et la Commission européenne. Ces producteurs œuvrent en faveur de ce cahier des charges afin d'assurer l'exigence de qualité organoleptique pour laquelle ils sont engagés quotidiennement.

Reconnus au niveau européen comme des produits de qualité, les labels AOP et IGP seront confrontés à un mauvais classement par nutri-score. L'étiquetage faisant apparaitre le logo nutri-score D transmettra une fausse information de qualité, ce qui est opposé à la définition même de label. De plus, Santé publique France préconise d'interdire la publicité sur les aliments notés D et E afin de protéger les jeunes du marketing publicitaire. Ce qui revient à interdire toute promotion de 95 % des fromages sous IG.

Aussi, devant l'inadaptabilité de ce système d'information aux produits sous indication géographique AOP et IGP, il lui demande quelles mesures il envisage de mettre en place pour exempter ces produits de l'application nutri-score.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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