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M. François Bonhomme attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l'étranger et de la francophonie sur les conséquences du Brexit sur l'activité des professionnels des voyages scolaires éducatifs et des séjours linguistiques.
Après la crise sanitaire, ces professionnels vont devoir faire face à des difficultés majeures du fait des nouvelles conditions d'entrée au Royaume-Uni annoncées pour une entrée en vigueur au 1er octobre 2021.
La carte nationale d'identité ne sera plus acceptée ; les français, comme tous les autres ressortissants de l'Union européenne, devront obligatoirement être munis d'un passeport individuel, ce qui représente un coût de voyage supplémentaire par personne de 10 à 20% en moyenne, une somme conséquente pour les familles des jeunes voyageurs dont le budget est généralement restreint.
Le document de voyage collectif, qui facilite la participation aux voyages scolaires des élèves mineurs en tenant lieu de visa pour les résidents permanents en France, ne sera plus accepté par ce pays. Ainsi, certains élèves étrangers ne pourront plus voyager avec leur classe sauf à se munir d'un visa d'un coût de 114€. Les démarches associées seront dissuasives pour certaines familles en situation de précarité.
La fin du document de voyage collectif remet donc en cause l'égalité des chances des élèves, mais a également des répercussions sur tout le groupe, certains établissements préférant ne pas voyager plutôt que d'abandonner certains étudiants.
Chaque année, environ 550 000 jeunes partent au Royaume-Uni depuis la France. Les nouvelles modalités d'accès à ce pays pourraient diminuer le nombre de voyages scolaires de 50%, avec des conséquences significatives sur l'apprentissage de la langue anglaise et sur le chiffre d'affaires de tous les acteurs concernés comme les voyagistes, transporteurs, restaurateurs, hébergeurs déjà extrêmement fragilisés par la crise sanitaire.
Il lui demande donc s'il entend intervenir auprès du Gouvernement britannique afin que celui-ci examine à nouveau la question des conditions d'accès au Royaume-Uni pour les jeunes voyageant dans le cadre d'un séjour scolaire ou linguistique, par la suppression de la nécessité du passeport pour les ressortissants mineurs de l'Union européenne et le maintien de la « list of travellers » pour les voyages scolaires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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