Photo de Françoise Dumont

Françoise Dumont
Question écrite N° 24116 au Ministère des solidarités


Démographie inquiétante des gynécologues médicaux en France

Question soumise le 5 août 2021

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

Mme Françoise Dumont attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la démographie inquiétante des gynécologues médicaux en France.

L'absence d'offre de soin déjà ressentie aujourd'hui (et qui va s'accentuer dans les prochaines années) présente un caractère particulièrement préjudiciable pour la santé des femmes – les plus jeunes en particulier – du fait de l'attente de plus en plus longue avant l'obtention d'un rendez-vous, ainsi que des retards avérés de diagnostics.

En effet, la gynécologie médicale est une spécialité primordiale de la gynécologie. Sa spécificité est essentielle dans le domaine de la contraception, la prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST), le traitement contre la stérilité, elle permet de prévenir des situations de dépistages tardifs de cancers du col de l'utérus ou d'infections sexuellement transmissibles (IST).

Malgré son caractère indispensable, le nombre de gynécologues médicaux en France ne cesse de décroitre à cause de la fermeture de la spécialité de 1987 à 2003.

Entre 2007 et 2020, la France s'est vu perdre 52,5 % de ses effectifs en gynécologues médicaux, à savoir 1 022 médecins, en 13 ans. De surcroit, au 1er janvier 2020, 12 départements de métropole n'avaient plus aucun gynécologue médical, soit 5 départements de plus qu'en 2018.

Bien évidemment, la réponse logique face à une telle situation a été d'élever le nombre de places en internat dans cette discipline. Cependant, l'effet est insuffisant : aucune évolution du nombre de postes n'a été observée de 2018 et 2020 et seules deux places supplémentaires ont été accordées pour l'année 2020-2021. De fait, cette évolution n'étant pas assez accrue, elle ne permettra pas de faire face aux vagues de départs en retraite massives et imminentes attendues dans cette profession.

Aussi elle lui demande de bien vouloir préciser les mesures que le Gouvernement entend mettre en place pour soutenir et reconnaître la spécialité de gynécologie médicale, indispensable à la santé des femmes, et au regard du manque évident de professionnels, pourquoi la question d'augmenter de manière urgente et significative le nombre de postes d'internes en spécialité gynécologie médicale attendu de longue date par les professionnels, n'a pas été envisagée de manière plus importante (pour anticiper les départs en retraite) en France, ainsi que celle de mettre en place un conseil national professionnel (CNP) autonome de gynécologie médicale afin que la spécialité puisse s'organiser.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion