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M. François Bonhomme attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les conséquences des exportations massives de nos bois, plus particulièrement de chêne mais aussi de pin maritime et douglas ; l'ensemble des essences va être concerné à terme.
Actuellement un tiers de chênes français partent pour la Chine, privant les scieries françaises d'une partie de la récolte qui leur est nécessaire : alors que les besoins sont de 1,7 million de m3, il ne reste que 1,3 million de m3 disponibles après les 600 000 exportés.
Les scieries nationales vont donc devoir chômer un jour sur 4 ou brider leur production à 75 % de leur capacité. 90 % des scieries de chêne manquent d'approvisionnement dans toutes les qualités.
Les professionnels soulignent par ailleurs l'impact écologique de cette situation. En effet, pendant le transport, le chêne perd la totalité du carbone stocké pendant sa croissance, détruisant ainsi tout le travail sylvicole de plusieurs générations de forestiers.
Les menuisiers, artisans, constructeurs, fabricants de parquets, acteurs majeurs de la santé de notre économie, sont inquiets pour leur avenir face à des indicateurs qui font craindre une évolution très défavorable de la situation.
En effet, l'embargo sur l'exportation des grumes et sciages frais décidé par la Russie et l'interdiction de la Chine de récolter ses propres chênes vont occasionner immanquablement une progression exponentielle des exportations françaises si des mesures urgentes ne sont pas mises en place.
Certains pays commencent à constituer des réserves stratégiques.
Les menuisiers, artisans, constructeurs, fabricants de parquets sont en demande d'une mise en sécurité urgente de leurs approvisionnements. L'enjeu vise désormais toute la filière et ses objectifs de neutralité carbone.
Il lui demande quelles mesures il entend prendre pour sauvegarder la filière bois.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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