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M. Daniel Gremillet interroge M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur l'actuelle flambée des prix dans un contexte de reprise économique.
Même si nous ne pouvons que nous réjouir de la reprise de l'activité économique, à l'heure de la rentrée pour l'ensemble des Françaises et des Français, la hausse des factures d'électricité et de gaz cumulée à la nette hausse des prix des carburants à la pompe risque de peser lourdement sur le budget des ménages.
Cette tendance observée, depuis plusieurs mois, de hausse des prix des carburants est constituée de trois principaux composants : les taxes décidées pour chaque pays, la marge brute de transport-distribution, le coût du produit pétrolier soumis aux cotations internationales qui serait, selon les experts, à l'origine de cette substantielle hausse.
Ainsi, les cours du pétrole fortement affectés par la crise du coronavirus et le ralentissement mondial d'activité sont, néanmoins, repartis à la hausse ces dernières semaines. Dans le détail, en l'espace d'un an, le prix du sans-plomb (SP) 95 E10 a connu une hausse de 25,7 centimes (+ 19,30 %) pour atteindre actuellement 1,586 euro au litre. Quant au diesel, dont la hausse est de plus de 20 %, il coûte actuellement 1,469 euro par litre.
Ces augmentations sont inquiétantes pour les ménages français. Le paradoxe de cette situation de reprise économique qui tire vers le haut la facture du plein d'essence est difficile à vivre pour les automobilistes – tous ceux qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler : salariés, jeunes en apprentissage, étudier : étudiants ou stagiaire de la formation professionnelle, rechercher un emploi : demandeurs d'emplois ou personne en reconversion professionnelle, faire face aux activités de la vie courante : déplacements familiaux pour toutes sortes d'activités.
Cette situation remet à l'ordre du jour la réflexion sur les enjeux du déplacement, sur leur évolution et sur l'impact sur les revenus moyens alors que la voiture reste, dans notre pays, associée à une forme de liberté de déplacement. Ainsi, la vie appelle, au quotidien, pour les ménages français des déplacements de plus en plus fréquents. Cependant, il existe une différence significative entre les ménages selon leur lieu de résidence. Là où les ménages urbains possèdent des alternatives au véhicule individuel et une plus grande accessibilité aux services et aux emplois, les ménages périurbains et ruraux compensent leur éloignement aux centres par une plus grande utilisation de la voiture. Ceux-ci sont nécessairement dépendants de celle-ci et parcourent des distances beaucoup plus importantes ; ce qui les rend plus vulnérables à la hausse des prix du carburant, si celle-ci s'avèrerait continue.
Aussi, il demande au Gouvernement de bien vouloir lui indiquer comment il entend, si cette tendance à l'augmentation du prix des carburants et la part des dépenses qu'elle représente dans le total des dépenses de consommation des ménages tend à se confirmer, influer sur le comportement des ménages selon leur lieu de résidence, leur niveau de vie ou encore la taille du ménage selon qu'il se montre plus dépendant de la voiture, par manque d'alternatives efficaces pour se déplacer. En considérant la stratégie nationale de développement durable, qui vise à renforcer l'intermodalité et à développer les alternatives au transport routier, se pose incontestablement la question des transports collectifs dans les départements peu denses n'offrant, qu'à un pourcentage de la population très faible, la possibilité de bénéficier des transports collectifs ou des modes doux. Enfin, il interroge sur la mise en place d'un accompagnement spécifique pour les plus éloignés de l'intermodalité.
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