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Mme Françoise Dumont attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur l'annonce du Président de la République, le 11 janvier 2022, de la mise en place d'une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose alors que le nombre de gynécologues médicaux est au plus bas.
Le 4 février 2022, le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) a publié un communiqué de presse, dans lequel il est revenu sur cette annonce en appelant le Gouvernement à des « mesures exceptionnelles permettant la formation de gynécologues médicaux en grand nombre, afin de répondre aux besoins de santé des femmes et tout particulièrement des jeunes ».
En effet, la spécialité de gynécologie médicale, qui sera nécessairement l'artisan de cette politique de dépistage précoce et de traitement, est fortement touchée par le phénomène de désertification médicale.
Malgré son caractère indispensable dans le domaine de la contraception, de la prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST), du traitement contre la stérilité, elle permet de prévenir des situations de dépistages tardifs de cancers du col de l'utérus ou d'infections sexuellement transmissibles (IST), le nombre de gynécologues médicaux en France ne cesse de décroitre à cause de la fermeture de la spécialité de 1987 à 2003.
Entre 2007 et 2021, la France s'est vu perdre 54 % de ses effectifs en gynécologues médicaux, à savoir 1 050 médecins, en 14 ans. De surcroit, au 1er janvier 2021, 13 départements n'avaient plus aucun gynécologue médical, soit 6 départements de plus qu'en 2018.
Aussi, elle lui demande de bien vouloir préciser les mesures que le Gouvernement entend mettre en place pour soutenir et reconnaître la spécialité de gynécologie médicale, indispensable à la santé des femmes - notamment dans la stratégie nationale de lutte contre l'endométriose -, et au regard du manque évident de professionnels.
Elle lui demande également pourquoi la question d'augmenter de manière urgente et significative le nombre de postes d'internes en spécialité gynécologie médicale, attendue de longue date par les professionnels, n'a pas été envisagée de manière plus importante en France pour anticiper les départs en retraite et répondre à l'annonce du Président de la République.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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