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Mme Françoise Dumont attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le nombre alarmant de postes d'enseignants non pourvus aux concours de l'enseignement, en 2022.
Cette année, plus que les autres, aura été catastrophique en matière de recrutement d'enseignants par concours de l'enseignement. En effet, il reste plus de 4.000 postes d'enseignants à pourvoir (sur un total de 27.332 ouverts dans le public et le privé), pour la rentrée 2022 !
Ainsi, au niveau national, le taux de postes pourvus dans le premier degré public, après concours, est de 83,1% alors qu'il était de 94,7%, en 2021. Pour les collèges et lycées, le taux de couverture, hors listes complémentaires, se situe à 83,4% contre 94,1%, en 2021 ; soit une chute moyenne de 10 points en pourcentage de recrutement, en l'espace d'un an seulement.
Seule solution trouvée par le ministère de l'éducation nationale, le recrutement de personnels contractuels, par voie de « job dating » (d'une durée de 30 minutes), avant une formation expresse à la rentrée, pour passer une année à enseigner devant une (ou plusieurs) classe(s).
Certes, il ne s'agit pas d'un problème récent, en effet, la fonction perd en attractivité depuis plusieurs années pour plusieurs raisons, dont notamment les salaires qui chutent, en euros constants, depuis des années, et la remise en cause de plus en plus importante du statut du professeur (le nombre d'incidents en classes et d'agressions de professeurs en étant un symptôme).
Pour répondre à ces difficultés, le jeudi 7 juillet 2022, le ministre de l'éducation, sur France Inter, en appelait à un « choc d'attractivité » pour revaloriser le métier d'enseignant, en mentionnant une augmentation des salaires, sans vouloir la chiffrer précisément.
Il annonçait également qu' «il y aura un professeur devant chaque classe, dans toutes les écoles de France » à la rentrée prochaine. « Nous faisons ce qu'il faut pour », a-t-il rajouté.
Aussi, au regard de ces annonces, elle lui demande de bien vouloir lui préciser toutes les mesures que le Gouvernement entend mettre en place pour répondre aux difficultés de recrutement des enseignants et lui préciser comment il entend certifier qu'il y aura suffisamment d'enseignants pour chaque classe (et même plus, en cas de nécessité de remplacements), ainsi que la qualité des enseignements réalisés, notamment par les enseignants contractuels (recrutés en quelques minutes et formés à la dernière minute, en quelques heures), à la rentrée 2022.
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